Goudjil répond aux dérapages de certains ministres français :  «L’Algérie ne se soumettra pas à la pensée coloniale»

L’Algérie est une nation souveraine, libre de ses choix et de ses décisions, loin des influences extérieures. Résolument tournée vers l’avenir, mais fière de son histoire, elle est prête à affronter les défis à venir avec toute la force de son indépendance politique et économique. C’est ce qu’a déclaré jeudi le président du Conseil de […] The post Goudjil répond aux dérapages de certains ministres français :  «L’Algérie ne se soumettra pas à la pensée coloniale» appeared first on Le Jeune Indépendant.

Jan 24, 2025 - 21:32
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Goudjil répond aux dérapages de certains ministres français :  «L’Algérie ne se soumettra pas à la pensée coloniale»

L’Algérie est une nation souveraine, libre de ses choix et de ses décisions, loin des influences extérieures. Résolument tournée vers l’avenir, mais fière de son histoire, elle est prête à affronter les défis à venir avec toute la force de son indépendance politique et économique. C’est ce qu’a déclaré jeudi le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil.

Dans un discours prononcé à l’issue de l’adoption de deux textes, portant respectivement sur la gestion et l’élimination des déchets et sur la protection des personnes aux besoins spécifiques, M. Goudjil a exprimé son indignation face au retour de certaines idées et pratiques coloniales au sein du gouvernement français. « Il est inacceptable que des ministres français, en toute impunité, tentent de raviver les braises de l’histoire coloniale », a-t-il dénoncé avec vigueur.

Pour le président du Conseil de la nation, ce retour en force de la pensée coloniale constitue une provocation envers les nations qui ont payé le prix fort pour leur liberté, comme l’Algérie. Il a appelé à une réponse unanime et ferme face à ces tentatives, soulignant que la nation, tout en respectant le peuple français, ne saurait accepter que ses plaies coloniales soient rouvertes par des discours rétrogrades et irresponsables. « L’Algérie n’a aucune leçon à recevoir de ceux qui ont colonisé et opprimé », a-t-il martelé.

Dans un même esprit, M. Goudjil a également souligné la distinction que l’Algérie fait entre les peuples et les régimes oppressifs. Il a rappelé que l’Algérie fait la différence entre le peuple français et le colonialisme français, tout comme elle distingue entre le peuple marocain et les dirigeants du Makhzen, responsables des souffrances du peuple sahraoui. Il a aussi précisé que « l’Algérie ne se trompe pas d’ennemi », faisant allusion aux manœuvres marocaines au Sahara occidental, qu’il a comparées aux pratiques coloniales des Français en Algérie.

En outre, M. Goudjil a mis en avant un élément fondamental pour la souveraineté de l’Algérie, celui de l’absence de dettes extérieures. Un atout majeur, selon lui, qui permet au pays de conserver sa pleine liberté de décision, sans subir les pressions des créanciers étrangers. « L’Algérie dispose de tous les moyens financiers nécessaires pour faire face aux défis qui s’annoncent », a-t-il insisté. Cela renforce non seulement l’autonomie économique du pays mais constitue également un levier stratégique pour orienter ses choix politiques en toute indépendance.

Dans un contexte mondial incertain, où les grandes puissances cherchent à influencer les trajectoires économiques et géopolitiques des nations, cette indépendance financière devient ainsi un pilier incontournable pour la réalisation de l’indépendance économique. A travers cette position, l’Algérie ne fait pas seulement face aux défis de son développement intérieur, mais elle se projette également sur la scène internationale avec une assurance nouvelle.

Goudjil a souligné que le pays, après avoir retrouvé sa place dans le concert des nations, devrait consolider son statut en vue des bouleversements géopolitiques qui façonnent le monde actuel. Dans un monde marqué par des tensions croissantes et une reconfiguration des alliances, le pays doit faire entendre sa voix avec une clarté et une fermeté renouvelées.

Le président du Conseil de la nation a également rappelé l’importance de la mémoire nationale dans cette dynamique. Il a souligné qu’en puisant dans son histoire et ses luttes passées, l’Algérie pouvait tracer une voie résolue pour l’avenir. Il a ainsi déclaré que « l’adoption de la nouvelle Constitution en novembre 2020, par exemple, marquant un tournant symbolique, a non seulement renforcé les institutions nationales mais a aussi envoyé un signal clair à ceux qui cherchent à nuire à l’Algérie ».

 Ce texte fondamental, adopté en pleine crise sanitaire et politique mondiale, a permis au pays de se réaffirmer comme un acteur de paix et de stabilité, tout en consolidant les bases d’une gouvernance plus moderne et plus inclusive. Pour M. Goudjil, ce processus constitutionnel est une démonstration que l’Algérie, loin d’être une nation qui subit les événements mondiaux, est une nation qui les façonne, à l’image de ses aspirations profondes à la liberté, à la dignité et à la justice.

Le soutien constant de l’Etat aux causes de justice, et en particulier à la cause palestinienne, a également occupé une place centrale dans le discours de M. Goudjil. Soulignant que la Palestine est une cause essentielle pour l’Algérie, il a réaffirmé l’engagement indéfectible du pays pour l’autodétermination des peuples, qu’il s’agisse des Palestiniens ou des Sahraouis ou des Timorais. Ces luttes ne sont pas seulement des engagements diplomatiques mais des principes profondément ancrés dans sa politique étrangère, qu’elle défend avec constance au sein des forums internationaux.

Le président du Sénat a fait savoir que cette position de solidarité avec les peuples opprimés fait partie intégrante de l’identité de l’Algérie moderne, comme le rappelle son engagement au sein du Mouvement des non-alignés (MNA). Il a affirmé que l’Algérie, fidèle à ses principes de non-alignement, ne cédera jamais aux pressions étrangères et continuera à défendre les causes justes.

A travers son discours, M. Goudjil a ainsi exprimé la volonté de l’Algérie de renforcer son rôle dans le monde, plus que jamais déterminée à relever les défis du présent et de l’avenir, et ce en s’appuyant sur ses ressources, son histoire et ses principes immuables ancrés dans ses valeurs de souveraineté, de solidarité internationale et de justice.

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