IATF 2025: des entreprises algériennes affichent leurs ambitions africaines
La 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) constitue une vitrine privilégiée pour les entreprises algériennes désireuses de consolider leur présence sur les marchés africains et de jouer un rôle moteur dans les exportations, ont affirmé des responsables et dirigeants de sociétés nationales publiques et privées. Ces opérateurs, rencontrés par l’APS, se sont félicités […]

La 4ème édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) constitue une vitrine privilégiée pour les entreprises algériennes désireuses de consolider leur présence sur les marchés africains et de jouer un rôle moteur dans les exportations, ont affirmé des responsables et dirigeants de sociétés nationales publiques et privées.
Ces opérateurs, rencontrés par l’APS, se sont félicités du développement qualitatif enregistré par plusieurs secteurs en Algérie, permettant aujourd’hui de répondre aux normes internationales et d’accéder à de nouveaux débouchés.
Parmi les domaines les plus représentés figurent l’électronique, l’électricité, la cimenterie, le textile et la droguerie. Ces filières, selon eux, disposent d’atouts réels pour renforcer la compétitivité du « made in Algeria » sur le continent, à travers la Foire ou encore grâce aux opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le Groupe industriel Sidi Bendehiba (GISB), implanté à Mostaganem, illustre cette dynamique. Créé dans les années 1960, ce groupe privé exporte depuis une dizaine d’années vers plusieurs pays africains, dont le Sénégal, le Burkina Faso, le Soudan, la Côte d’Ivoire et l’Ethiopie. Selon son vice-président, Mohamed Khelifa, le GISB propose une large gamme de produits électriques (fils et câbles, transformateurs, lampes, prises, interrupteurs, équipements pour énergies renouvelables).
« L’IATF ouvre de nouvelles perspectives pour nos exportations. Nous avons enregistré de nombreux contacts prometteurs », a indiqué M. Khelifa, soulignant que le potentiel du continent demeure immense, notamment dans l’énergie, alors que le marché national tend à être saturé. Actuellement, les exportations représentent près de 10% du chiffre d’affaires du groupe, qui a signé dimanche, en marge de la Foire, un important contrat (480 millions de dollars) avec une société africaine (Sogelux), et ambitionne de renforcer sa présence en Afrique de l’Ouest.
Le groupe Condor, pour sa part, mise sur l’IATF pour élargir son réseau de partenaires et promouvoir ses nouveautés, notamment en matière de climatisation centrale, destinée aux grandes entreprises et administrations. « Plusieurs opérateurs africains se sont rapprochés de nous pour la distribution de nos produits », a indiqué son directeur général adjoint, Mohamed Salah Daas, annonçant la signature demain lundi de six nouveaux contrats d’exportation vers l’Egypte, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, pour un montant global de plus de 50 millions de dollars.
Il a également fait savoir que la Côte d’Ivoire et le Sénégal se sont montrés intéressés. Condor a déjà réalisé plus de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires à l’export sur les trois dernières années.
L’Afrique, un « marché naturel » pour les produits algériens
Dans le même esprit, Walid Begache, directeur marketing et export de l’Entreprise nationale de production de boulonnerie, coutellerie et robinetterie (BCR), a affirmé que « l’Afrique représente un marché naturel pour le made in Algeria ». La société exporte déjà vers la Mauritanie et la Tunisie et prévoit d’élargir ses débouchés à d’autres pays limitrophes.
« Ces marchés restent accessibles, notre stratégie est de cibler l’Afrique et de participer à davantage de rendez-vous commerciaux internationaux », a-t-il précisé.
Pour sa part, Mohamed Boukhit, directeur commercial du holding Textile et Cuir (GETEX), a jugé que l’exportation vers les marchés africains est prometteuse, à condition de s’adapter aux besoins en qualité et standards internationaux.
GETEX, engagé dans un vaste programme de modernisation et de réouverture d’unités publiques fermées, s’oriente vers l’exportation de chaussures, maroquinerie, vêtements et tissus. « Nous répondons déjà à d’importants plans de charges au niveau national, notamment pour Sonatrach et Sonelgaz, mais nous voulons aussi nous développer à l’international », a-t-il dit.
La société Mediterranean Float Glass (MFG), filiale du groupe Cevital, partage la même ambition. Spécialisée dans le verre plat, elle se présente comme « l’unique enseigne du Maghreb et l’une des plus présentes en Afrique », selon son chargé de communication, Farid Yahi. Son complexe industriel de Larbaa (Blida) produit différents types de verres destinés à l’automobile, à la menuiserie et à l’électroménager. Près de 70% de sa production est exportée.
Enfin, de jeunes entreprises cherchent elles aussi à s’implanter en Afrique. C’est le cas de « Perfect Max Industry », basée à El Harrach (Alger), spécialisée dans les produits hygiéniques. D’après sa directrice marketing, Asma Razibaouene, plusieurs clients africains ont déjà exprimé leur intérêt lors de l’IATF.