Kanayo Awani, vice-présidente d’Afreximbank : «L’avenir de l’Afrique doit être construit par les Africains»

zConstruire l’Afrique par les Africains, tel est le plaidoyer de la vice-présidente exécutive de la Banque africaine d’import-export Afreximbank, Kanayo Awani, lors de l’ouverture du quatrième atelier sur l’ingénierie, les approvisionnements et la construction (EPC) ainsi que sur la promotion des contrats. Cet atelier a été organisé hier par Afreximbank, dans le cadre des travaux de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2024).  

Sous le thème « Renforcer les entrepreneurs africains : accélérer le développement des infrastructures en Afrique », cet atelier de haut niveau a été une occasion de sensibiliser les entrepreneurs africains aux opportunités contractuelles et à présenter les principales initiatives et interventions d’Afreximbank en soutien aux entreprises EPC africaines.

Intervenant à l’ouverture des travaux de cet atelier, qui a réuni des représentants de banques centrales, d’entreprises EPC africaines, de responsables gouvernementaux, d’institutions financières et d’autres parties prenantes clés impliquées dans le développement des infrastructures et la réalisation de projets au niveau du continent, la vice-présidente exécutive d’Afreximbank, a affirmé que » l’avenir de l’Afrique doit être construit par les Africains ». Selon elle, les entreprises africaines ne participent pas assez dans la réalisation des différents chantiers d’infrastructures réalisés sur le Continent africain, en dépit de l’expertise et du savoir-faire acquis en la matière. « Les entreprises africaines ont les compétences de réaliser ces infrastructures », a-t-elle assuré, appelant à la création d’un réseau des entreprises EPC africaines. Car ce sont les entreprises étrangères qui ont joué, a-t-elle signalé, « un rôle prépondérant » dans la réalisation de ces projets dans lesquels 90 milliards de dollars ont été dépensés.

Affirmant que le faible taux des échanges commerciaux intra-africains, qui ne dépassent les 15 % est principalement dû au manque d’infrastructures, qu’il faut impérativement combler, elle a souligné la nécessité d’investir davantage. « Nous avons besoin d’investissements immenses », a indiqué Kanayo Awani, soulignant la nécessité pour les pays africains de collaborer et de travailler davantage en partenariat.  

Affirmant que l’IATF est désormais un repère, la responsable a mis en avant le rôle que joue la Banque africaine d’import-export, dans le financement des projets structurants, affirmant avoir soutenu durant les cinq dernières années des projets à hauteur de 12 milliards de dollars.

Développement des infrastructures en Afrique : le rôle central de l’Algérie

L’importance de disposer d’une infrastructure de base solide et moderne a été, en outre, soulignée par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, qui est intervenu lors de l’ouverture de cet atelier.  

« L’infrastructure est la base de tout développement économique », a-t-il déclaré, affirmant que le secteur du bâtiment et de la construction en Afrique constitue un moteur stratégique du développement économique et social. « On en peut pas parler d’investissements prometteurs, de commerce dynamique ou d’une intégration continentale sans garantir l’infrastructure de base moderne », a souligné Rezig. Il a, dans ce sens, mis en avant le rôle de l’Algérie, qui « a toujours œuvré pour le soutien du développement du continent et la réalisation de l’intégration économique de l’Afrique ». Cela se traduit par la réalisation de plusieurs projets de portée continentale, visant le développement de l’infrastructure de base.

En plus de la concrétisation de plusieurs projets, les capacités de l’Algérie dans le domaine de la construction sont aussi caractérisées par la promotion de la formation en la matière, selon le ministre du Commerce extérieur, évoquant la formation d’une génération d’ingénieurs dans diverses spécialités, laquelle contribue au développement de l’Algérie et de l’Afrique.

Le ministre, qui n’a pas manqué de souligner les progrès réalisés par l’Algérie, laquelle est passée de pays importateur de matériaux de construction à pays exportateur, notamment vers le marché africain, a souligné l’importance de cet atelier initié par l’Afreximbank, visant le soutien des partenariats entres les pays africains.

The post Kanayo Awani, vice-présidente d’Afreximbank : «L’avenir de l’Afrique doit être construit par les Africains» appeared first on Le Jeune Indépendant.