L’Algérie puissance solaire en veille : trois hélices pour lancer enfin la transition

Une contribution Sid-Ali Mokhefi – L’Algérie est l’un des pays les plus ensoleillés au monde. Notre Sahara brûle sous un or... L’article L’Algérie puissance solaire en veille : trois hélices pour lancer enfin la transition est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Juil 3, 2025 - 18:22
 0
L’Algérie puissance solaire en veille : trois hélices pour lancer enfin la transition

Une contribution Sid-Ali Mokhefi – L’Algérie est l’un des pays les plus ensoleillés au monde. Notre Sahara brûle sous un or dont nous ne savons que trop peu tirer parti. Le soleil est là, prêt à irriguer l’avenir. Mais le pays attend toujours. Les annonces se succèdent, les plans stratégiques se superposent, les discours techniques se répètent. Pourtant, sur le terrain, rien ne change vraiment. Le solaire algérien piétine.

Ce n’est pas la faute du climat, ni du chef de l’Etat qui a donné des directives claires. Le vrai blocage est humain : manque de volonté, manque de formation, et parfois sabotage silencieux. Depuis plus de dix ans, l’alerte est donnée. Pourtant, pas un centre de formation digne de ce nom pour les métiers du solaire, pas un appel d’offres correctement rédigé. Quand des entreprises tentent, à force de passion et de patience, de déployer du solaire dans le Sud, on les regarde passer comme des chameaux sous un soleil en or.

Il est temps de sortir de cette inertie. Le modèle existe. Il est simple, cohérent, et applicable : trois hélices pour lancer enfin la transition solaire de l’Algérie.

La première hélice, c’est la formation. On ne peut pas parler d’avenir solaire quand nos jeunes ne savent même pas poser un panneau ou brancher une pompe. Il faut des centres techniques, adossés à des entreprises locales, dans chaque région. Dans les zones agricoles éloignées, un panneau bien posé vaut plus qu’un discours, et une pompe qui tourne change la vie d’un agriculteur.

La deuxième hélice, c’est l’industrie locale. Nous n’avons pas besoin d’importer des conteneurs entiers. Il existe aujourd’hui en Algérie plusieurs sociétés qui fabriquent localement des panneaux solaires et des composants photovoltaïques. Ce savoir-faire doit être soutenu, valorisé, et surtout inclus systématiquement dans les appels d’offres publics, même ceux rédigés par des bureaux d’études étrangers. Ce doit être une condition claire : favoriser la production nationale.

La troisième hélice, c’est un marché structurant. Il faut financer l’énergie solaire dans nos zones rurales, dans nos fermes isolées, avec des appels d’offres simples, des plateformes transparentes et des paiements à la livraison. Pas besoin d’un ministère pour alimenter une pompe à In Salah. Il faut du bon sens et de la volonté.

Ce modèle est prêt. Il a été testé. Il a été bloqué aussi. Mais il peut encore être relancé. Il suffit d’un choix politique clair : faire confiance à ceux qui bâtissent vraiment.

Le Président ne peut pas tout. Ce n’est pas lui qui pose les panneaux, ce n’est pas lui qui rédige les appels d’offres. Mais c’est à lui d’exiger des résultats, et à nous de les produire. L’Algérie n’a plus le droit de gaspiller sa lumière.

Il est temps que notre soleil serve à bâtir, et non à éblouir dans le vide.

S.-A. M.

L’article L’Algérie puissance solaire en veille : trois hélices pour lancer enfin la transition est apparu en premier sur Algérie Patriotique.