Le « Monde » alerte sur une atmosphère de fin de règne au Maroc

La dernière enquête du journal français « Le Monde » marque un tournant dans la manière dont la presse internationale traite la monarchie marocaine. Le fait qu’un média aussi influent et historiquement bienveillant vis-à-vis du makhzen publie un tel article, laisse présager d’importants bouleversements à Rabat. Le portrait d’un roi affaibli, détaché des affaires du royaume, et […]

Août 25, 2025 - 16:08
 0
Le « Monde » alerte sur une atmosphère de fin de règne au Maroc

La dernière enquête du journal français « Le Monde » marque un tournant dans la manière dont la presse internationale traite la monarchie marocaine.

Le fait qu’un média aussi influent et historiquement bienveillant vis-à-vis du makhzen publie un tel article, laisse présager d’importants bouleversements à Rabat.

Le portrait d’un roi affaibli, détaché des affaires du royaume, et dont la succession est déjà l’objet d’intenses rivalités, fait écho à une inquiétude grandissante aussi bien à l’intérieur du pays qu’auprès de ses partenaires étrangers.

Cet article du Monde explore les tensions croissantes au sein du palais royal marocain, les incertitudes entourant la succession du roi.

Le Monde décrit une monarchie marocaine traversant une phase de transition délicate. Le roi Mohammed VI, âgé de 62 ans, apparaît de plus en plus effacé de la scène publique.

Son absence prolongée et son apparence affaiblie lors de la prière de l’Aïd al-Adha en juin dernier à Tétouan ont alimenté les spéculations sur son état de santé et sa capacité à gouverner efficacement.

Cette situation a intensifié les discussions sur la succession, notamment concernant son fils, le prince héritier Hassan.

L’article souligne que le palais royal est le théâtre de rivalités internes, exacerbées par l’absence du roi. Les différentes factions au sein de l’entourage royal cherchent à renforcer leur influence, créant un climat de méfiance et d’incertitude.

Cette lutte de pouvoir pourrait avoir des répercussions sur la stabilité politique du royaume.

Le retrait progressif du roi a des implications notables sur la gouvernance du pays. Le manque de directives claires et la centralisation du pouvoir autour du monarque ont conduit à une paralysie décisionnelle.

Cette situation entrave la mise en œuvre de réformes économiques et sociales essentielles, accentuant le mécontentement populaire.

La fragilité perçue de la monarchie marocaine pourrait également affecter les relations internationales du pays. Les partenaires étrangers, notamment la France, observent avec attention l’évolution de la situation, conscients que l’instabilité interne pourrait avoir des répercussions sur les coopérations bilatérales.

Le timing de cette publication n’est pas anodin. Elle intervient dans un contexte géopolitique tendu, où le Maroc tente de maintenir une image de stabilité tout en espérant avoir un rôle à jouer dans la régio.

La santé du souverain, son absence prolongée, et les tensions au sein du sérail ne sont plus des sujets tabous.

L’article du « Monde » agit ainsi comme un révélateur : celui d’un régime à la croisée des chemins, tiraillé entre continuité monarchique et interrogations sur l’après-Mohammed VI.

Un signal fort, et peut-être le début d’un glissement narratif dans les capitales occidentales.