Le rail toujours bloqué dans l’archaïsme : Attente interminable, voyageurs exaspérés à Annaba

À la gare ferroviaire, les voyageurs de la ligne Annaba – Alger sont tenus de souscrire à une pratique pour le moins dépassée : inscrire leur nom sur une feuille blanche avant d’attendre, à midi, leur appel par des agents pour pouvoir enfin acheter un billet. Présentée comme une réponse au manque de wagons, cette procédure illustre surtout l’incapacité du service ferroviaire à s’adapter aux standards les plus élémentaires de gestion et de confort. À l’heure où la billetterie en ligne et les réservations numériques sont devenues la norme dans le monde entier, persister dans un système aussi rudimentaire relève d’un archaïsme difficilement justifiable. La situation n’est guère plus satisfaisante pour la liaison internationale Annaba – Tunis, où les voyageurs doivent se présenter trois jours à l’avance pour espérer réserver. Ces contraintes traduisent non seulement un déficit criant d’organisation, mais aussi un mépris pour les occupations des usagers. Tant que le réseau ferroviaire continuera de s’appuyer sur de tels procédés, les promesses de modernisation resteront lettre morte. Le train, censé incarner un service public efficace et accessible, demeure prisonnier d’une gestion d’un autre âge.