Insalubrité et risques sanitaires au Souk Andérioli de Sétif : Les citoyens dénoncent « une poubelle à ciel ouvert »

Appelé communément Souk Andérioli, le souk Abacha Amar, qui accueille chaque jour des milliers de consommateurs en quête de fruits et légumes « à bon prix », est devenu une véritable plaie urbaine. Vendredi 29 août, plusieurs citoyens, excédés par la tournure des événements et choqués par l’état des lieux, ont saisi notre rédaction pour tirer la sonnette d’alarme et interpeller les autorités locales sur une situation devenue insoutenable. Se croyant tout permis, certains commerçants – en particulier les marchands à la sauvette – ont transformé l’espace et ses alentours en un immense dépotoir. Le spectacle est désolant : à l’entrée sud, des tonnes de fruits et légumes avariés s’entassent, dégageant des odeurs pestilentielles et suffocantes qui laissent le visiteur sans voix. « Comment continuer à acheter fruits, légumes ou viande dans un tel dépotoir, où l’on n’est pas loin de voir apparaître des maladies graves ? Partout, ce ne sont que tas d’ordures, eaux stagnantes, mouches et étals insalubres. On nous condamne à faire nos courses dans une poubelle à ciel ouvert », s’indignent des consommateurs, qui appellent la municipalité et les services de santé et de l’environnement à faire enfin de l’hygiène publique une priorité. « Nous demandons l’intervention immédiate du wali pour mettre fin à l’indifférence des responsables concernés et à l’irresponsabilité des marchands pour qui l’hygiène ne compte pas ». Pourtant, certains commerçants réguliers se disent eux aussi victimes de ce chaos : « On ne peut pas mettre tous les maux du souk sur le dos des marchands légaux. Les véritables fauteurs de trouble sont les vendeurs à la sauvette, installés avec la complicité de certaines parties aux abords du marché. Forts de leur impunité, ils génèrent des amas d’ordures, attirent mouches, moustiques et rats, transformant le lieu en véritable décharge. Nous sommes les premières victimes de ce désordre ». Ces commerçants pointent également la responsabilité de la commune, propriétaire des lieux, accusée de ne pas avoir honoré ses engagements en matière de propreté et d’organisation. Résultat : le souk Abacha Amar, censé être un espace de vie et d’échanges, sombre chaque jour un peu plus dans l’insalubrité et le désordre, faisant planer le spectre d’une véritable catastrophe sanitaire si rien n’est fait.

Kamel Beniaiche

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