Le SIEE Pollutec 2025 : Focus sur le dessalement d’eau de mer

La 20e édition du Salon international de l’eau et de la transition climatique « SIEE Pollutec » a ouvert ses portes, ce dimanche, au palais des Expositions des Pins maritimes (Safex) à Alger. Cet événement, qui se tiendra jusqu’au 20 mai et qui réunit les principaux acteurs nationaux et internationaux du secteur de l’eau, sera marqué par la participation de plus de 150 exposants et s’attend à recevoir 7 500 visiteurs.

Le focus a été mis sur le dessalement de l’eau de mer lors de l’inauguration du Salon.

Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a ainsi salué les compagnies du secteur des hydrocarbures pour leurs rôles actifs dans la réalisation des stations de dessalement à travers le pays. « Ces entreprises ont apporté une contribution efficace dans ce domaine stratégique », a-t-il déclaré, avant d’appeler à une extension de leur implication au-delà du seul secteur énergétique.

Le ministre a suggéré que ces acteurs industriels pourraient également participer à la mise en œuvre d’autres projets liés aux services publics de l’eau, notamment dans les domaines de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement.

Par ailleurs, M. Derbal a tenu à saluer les efforts de la Société algérienne de l’énergie (AEC, filiale de Sonatrach), qualifiée d’« outil national très important » dans la stratégie de recours au dessalement de l’eau de mer. Cette orientation, soutenue par les plus hautes autorités du pays, s’inscrit dans le cadre des directives du président de la République visant à pallier la rareté croissante des ressources hydriques.

Selon le ministre, la rareté de ces ressources s’explique en grande partie par le déficit pluviométrique et les effets visibles du changement climatique. D’où la nécessité, a-t-il souligné, de « tracer un plan clair » misant sur les ressources en eau non conventionnelles, notamment le dessalement.

Il a également exprimé le souhait de voir les compagnies pétrolières comme la filiale AEC devenir des producteurs actifs dans le secteur de l’eau, estimant que « le marché algérien est prometteur » et affirmant que « « l’outil national doit devancer les opérateurs étrangers ».

En outre, M. Derbal a appelé à un effort renforcé pour la mise à jour des données hydrologiques à l’échelle nationale, une mesure jugée cruciale dans le contexte des dérèglements climatiques. Il a particulièrement insisté sur l’importance d’accompagner les agriculteurs, dont plusieurs ont exprimé leur mécontentement face aux difficultés d’accès à l’eau.

Il convient de noter que l’édition 2025 du Salon SIEE Pollutec se distingue par une offre locale dynamique, composée à 80 % de sociétés algériennes, parmi lesquelles de nombreux leaders du marché. A cela s’ajoute une forte présence étrangère avec plus de 12 pays représentés, dont la Turquie ainsi que la France, la Chine, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, les Etats-Unis, l’Inde, les Pays-Bas et l’Arabie saoudite.

Au-delà des rencontres professionnelles, SIEE Pollutec propose un programme riche de conférences autour des grands enjeux du secteur. Plusieurs thématiques seront abordées, à savoir le dessalement de l’eau de mer, l’économie circulaire appliquée à l’industrie de l’eau, les nouveaux métiers de l’environnement, la réutilisation des eaux usées, la qualité des tubes hydrauliques, les liens entre eau et biodiversité, les innovations technologiques pour les réseaux hydrauliques, et le contrôle qualité dans les pipelines au service des projets hydrauliques.

Le Salon s’impose ainsi comme un espace d’échange, d’innovation et de réflexion stratégique autour de la gestion de l’eau en Algérie et à l’international, et poursuit sa dynamique en mobilisant les opérateurs publics et privés, avec la participation notamment d’agences nationales au sein du pavillon ministériel.

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