Politique pétrolière et gazière : L’Algérie s’adapte aux nouvelles orientations

Le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et celui de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) ont été démis de leurs fonctions respectives. L’information vient d’être rendue publique par un décret, publié au journal officiel. Créée en 2005, du temps de Chakib Khelil, l’ALNAFT est un organisme sous tutelle du ministère de l’Energie, dont la mission est la promotion des investissements. Quant à l’ARH, elle a été créée elle aussi en 2005 en tant qu’autorité indépendante, chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’hydrocarbures. Les deux agences occupent une position stratégique dans la gestion des ressources énergétique de l’Algérie. Le remplacement du patron d’ALNAFT est intervenu quelques jours seulement après la conclusion du premier appel d’offre pétrolier. Il est intrinsèquement lié à l’évolution juridique qu’a connu la loi sur les hydrocarbures. Son successeur, ancien cadre de l’agence, possède le profil adéquat qui répond aux nouvelles orientations. Son installation officielle par le ministre de l’Energie et des mines s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route. Elle coïncide avec l’attribution de cinq permis d’exploration sur six blocs, accordés à des compagnies étrangères, dont Qatar Energy. Le nouveau patron d’ALNAFT est donc chargé de mener une politique axée sur l’ouverture et le pragmatisme, en tant qu’instruments essentiels pour attirer les investissements étrangers. La cérémonie de son installation a été supervisée par le ministre de l’Energie et des mines, Mohammed Arkab, qui a souligné que cette nomination s’inscrivait dans la dynamique de réforme continue du secteur. « Cette décision illustre la volonté de l’Etat de promouvoir les compétences nationales et de leur confier des responsabilités stratégiques », a affirmé le ministre, saluant par ailleurs « le rôle crucial joué par ALNAFT dans la valorisation des ressources nationales, la promotion des investissements étrangers et le développement de l’activité minière dans le domaine du pétrole et du gaz ». ALNAFT a déjà procédé à la signature d’un accord-cadre avec la société omanaise Petrogas Exploration & Production L.L.C, spécialisée dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz. Elle opère à Oman, en Egypte, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et le Danemark. Cet accord vise le développement de nouveaux gisements et l’optimisation de la production des champs existants. « La signature de cet accord confirme l’attractivité renouvelée du domaine minier algérien et la confiance des investisseurs internationaux dans les perspectives énergétiques du pays », indique un communiqué d’ALNAFT. Pour ce qui est de l’ARH, son désormais ex-patron a été mis en retraite. Jusqu’à présent, il n’a pas encore été remplacé. En conclusion, les nouvelles nominations à la tête d’ALNAFT, en attendant celle de l’ARH, marquent un changement de cap dans la gestion des ressources pétrolières et gazières, orientée vers la captation de nouveaux partenaires, fiables et solides.

Mohamed M

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