Porter l’économie algérienne au rang des économies émergentes : Le Président réitère ses engagements

«Si Dieu le permet, peut-être dans deux ans maximum, l’Algérie sera un pays émergent du niveau des pays du Sud de l’Europe, avec un PIB de plus de 400 milliards de dollars». C’est ainsi qu’a répondu le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la question de l’Opinion sur la situation économique du pays.

Ayant qualifié son nouveau quinquennat présidentiel d’un mandat économique par excellence, le président de la République ambitionne de concrétiser ses engagements sur le terrain et porter l’économie algérienne au rang des économies émergentes. Après avoir jeté un premier jalon et engager des réformes audacieuses durant son premier mandat, le président de la République compte, en effet, aller au bout des réformes et multiplier les réalisations.

Cet engagement a été réitéré par le Président, qui a accordé une interview exclusive au quotidien l’Opinion. La longue entrevue, qui a permis de faire un tour d’horizon de l’actualité politique nationale et internationale, principalement la crise diplomatique qui dure depuis plusieurs semaines entre Alger et Paris, a été aussi une occasion d’évoquer le volet économique. Interrogé sur l’état de santé de l’économie algérienne, M. Tebboune a tout de suite mis en avant les réalisations accomplies sur le terrain, mais surtout les ambitions fixées à même de renforcer l’économie du pays.

Fabriquer le maximum de produits localement

Le Président a évoqué l’achèvement « au début de 2027, tout au plus », de la construction du « programme de 3,5 millions de logements deux millions sont déjà livrés», affirmant que la crise de l’eau sera aussi réglée. La volonté de réduire « l’importation des matières premières pour nos usines » a également été signalée par le président de la République, qui a mis en avant l’objectif de « fabriquer le maximum de produits sur place ».

Les ambitions de l’export de l’Algérie ont également été mises en exergue par le chef de l’Etat. « Nous allons être parmi les plus grands pays exportateurs de phosphate et dérivés », a-t-il précisé, signalant l’ambition du pays de développer les énergies renouvelables. « Nous allons aussi développer l’énergie solaire et la production d’hydrogène vert, une nouvelle ressource qui renforcera l’attractivité industrielle de l’Algérie », a affirmé M. Tebboune, lequel a fait savoir que cela permettra aussi de renforcer la place de l’Algérie sur le marché international, principalement européen. « Cela nous permettra d’augmenter notre capacité à fournir de l’énergie à l’Europe », a précisé le Président, qui n’a pas manqué d’évoquer le fait que le pays aspire à renforcer sa sécurité alimentaire. 

L’Algérie ouvre son économie aux investisseurs étrangers

Le président de la République a été, en outre, appelé à s’exprimer sur les relations économiques bilatérales avec certains pays, principalement sur les investissements chinois en Algérie. Il a, dans ce sens, fait état de l’intérêt accordé par les Chinois à de nombreux secteurs d’activité, citant les technologies de pointe, l’électronique, en passant par le numérique et les batteries au lithium, surtout qu’« on dispose de cette matière première ». Il n’a surtout pas manqué de souligner les réalisations accomplies dans le secteur du logement, précisant que « les Chinois ont proposé les meilleures offres, les délais les plus courts », a-t-il noté, exprimant sa satisfaction quant à leurs prestations.

L’Algérie ne limite cependant pas son terrain d’investissement à un seul investisseur. « L’Algérie est aussi en train de faire ses propres investissements et a ouvert son économie à d’autres investisseurs étrangers dont l’arrivée est facilitée par la nouvelle loi sur l’investissement », a affirmé le président de la République, lequel a signalé l’enregistrement de 11 000 projets au niveau de l’Agence nationale de promotion de l’investissement.

Exporter les produits agricoles et l’acier en Europe

Une question incontournable a été adressée au Président sur la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne. Pourquoi appelez-vous à la révision de l’accord entré en vigueur en 2005 ? A cette question, il a simplement mis en avant la transformation de l’économie algérienne en 20 ans mais surtout les ambitions et les voies qui s’ouvrent pour l’économie du pays. « Notre ambition exportatrice s’affirme », a affirmé M. Tebboune, avant d’ajouter qu’« en 2005, nous n’avions guère de production en dehors des hydrocarbures.

Aujourd’hui, nous avons une production industrielle nationale ». Il a surtout évoqué les progrès réalisés dans le secteur de l’électroménager et celui de l’agriculture. Ce dernier génère, selon le Président, qui se fie aux données de la FAO, 37 milliards de dollars par an, notant que les produits maraîchers sont exportés en Tunisie, en Mauritanie et au Moyen-Orient.

Et pourquoi ne pas orienter certains produits algériens vers le marché européen. Selon lui, « il faut réviser l’accord pour que nos produits agricoles et notre acier accèdent au marché européen dans des conditions préférentielles ».

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