Sahara occidental :Que pèsent les précisions de Boulos ? 

Washington vient d’apporter de nouvelles clarifications sur sa position officielle sur la question du Sahara occidental. Ces précisions ont été annoncées par le haut conseiller du président américain Donald Trump aux questions africaines et arabes, Massad Boulos, dans un entretien, diffusé avant-hier, à la chaîne de télévision Al Arabiya. Selon ce conseiller, la déclaration de […] The post Sahara occidental :Que pèsent les précisions de Boulos ?  appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 20, 2025 - 00:39
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Sahara occidental  :Que pèsent les précisions de Boulos ? 

Washington vient d’apporter de nouvelles clarifications sur sa position officielle sur la question du Sahara occidental. Ces précisions ont été annoncées par le haut conseiller du président américain Donald Trump aux questions africaines et arabes, Massad Boulos, dans un entretien, diffusé avant-hier, à la chaîne de télévision Al Arabiya.

Selon ce conseiller, la déclaration de Trump reconnaissant la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental n’est pas « absolue » ni « fermée ». Elle a laissé « la porte ouverte pour le dialogue afin de parvenir à une solution qui contente les deux parties », une solution qui soit acceptable par les deux parties.

D’origine libanaise, ce conseiller a annoncé qu’il se rendra prochainement au Maroc et en Algérie. L’objet de sa tournée sera la question du Sahara occidental, qui est « en suspens depuis près de 50 ans ».

« Nous accordons un intérêt pour une solution définitive pour les Sahraouis. Il ne faut pas oublier qu’il y a près de 200 000 réfugiés sahraouis en Algérie. Nous sommes déterminés à trouver des solutions », a ajouté M. Massad, soulignant que « l’Algérie est disposée à accepter toute solution qui serait acceptée par le Polisario ».

Ces déclarations interviennent quelques jours après la confirmation par Washington de son appui au plan d’annexion marocain, comme « seule base » pour la résolution du conflit sahraoui. Une confirmation rapportée par les médias, le 8 avril dernier, à l’issue d’un entretien entre le secrétaire d’Etat Marco Rubio et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

C’est d’ailleurs suite à cette réaffirmation de Rubio que l’Algérie avait exprimé ses regrets. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué, dans sa réaction, que « l’Algérie regrette la confirmation de cette position de la part d’un membre permanent du Conseil de sécurité dont il est normalement attendu qu’il témoigne d’un respect de la légalité internationale de manière générale, et des résolutions du Conseil de sécurité (de l’ONU) de manière particulière ».

Répondant à une question sur les déclarations de M. Rubio après son audience avec M. Bourita, le conseiller de Trump a souligné que le plus important est le fait que le secrétaire d’Etat ait insisté sur « une solution rapide, qui soit acceptée des deux parties », le Maroc et le Front Polisario, et affirmé que « les Etats-Unis œuvrent dans ce sens ».

Quant à la déclaration de Trump, il est vrai qu’elle a reconnu la « souveraineté marocaine » mais, signale Massad Boulos, « elle a aussi évoqué clairement le dialogue pour parvenir à une solution acceptable pour toutes les parties ».  « Ce n’est pas une déclaration absolue de façon ferme. Elle a laissé la porte ouverte pour le dialogue afin de parvenir à une solution qui contente les deux parties », a-t-il clarifié.

Washington va-t-elle tenter une médiation entre Alger et Rabat sur ce dossier ? Le conseiller de Trump est resté évasif, répondant que les Etats-Unis « souhaitent qu’il y ait les meilleures relations de voisinage et de fraternité entre l’Algérie et le Maroc qui, comme nous le savons, ne sont pas dans leur meilleur état actuellement ».

« Ce sont deux pays amis. Il n’y a pas de doute que le Maroc est un pays allié et partenaire, mais nous souhaitons aussi avoir les meilleures relations avec l’Algérie, pas seulement entre l’Algérie et le Maroc. Nous allons travailler sur ce sujet », a-t-il ajouté.

Pour rappel, l’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc en août 2021, après une série d’actes hostiles de la part du royaume, notamment après les menaces proférées par le ministre israélien de la Défense, qui était en visite à Casablanca.

Cependant, sur la question sahraouie, Alger a toujours réitéré sa position, appelant à des négociations directes entre les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario. C’est à ce titre que l’Algérie ne se considère pas comme une partie du conflit, refusant à plusieurs reprises la fameuse formule des « tables rondes », préconisées par certains diplomates occidentaux et même onusiens.

Pour Alger, le conflit est avant tout une question de décolonisation et toute solution doit garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions des Nations unies et de son Conseil de sécurité.

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