Sahara occidental, terrorisme et lobbying sioniste : La sale guerre du Maroc contre l’Algérie

Depuis plusieurs années, le Maroc mène une guerre acharnée contre l’Algérie souvent via des interfaces et des cercles largement rétribuées. Cette sale guerre menée sur le terrain diplomatique, médiatique et idéologique a été d’ores et déjà révélée par les câbles Wikileaks. Elle repose sur une stratégie bien définie ; affaiblir l’Algérie sur la scène internationale, […] The post Sahara occidental, terrorisme et lobbying sioniste : La sale guerre du Maroc contre l’Algérie appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juil 8, 2025 - 19:13
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Sahara occidental, terrorisme et lobbying sioniste : La sale guerre du Maroc contre l’Algérie

Depuis plusieurs années, le Maroc mène une guerre acharnée contre l’Algérie souvent via des interfaces et des cercles largement rétribuées. Cette sale guerre menée sur le terrain diplomatique, médiatique et idéologique a été d’ores et déjà révélée par les câbles Wikileaks. Elle repose sur une stratégie bien définie ; affaiblir l’Algérie sur la scène internationale, ternir son image, et l’isoler sur le dossier du Sahara occidental.  

Pour ce faire, le makhzen s’est appuyé sur les puissants lobbies sionistes aux Etats-Unis au sein du Congres et au sein de l’AIPAC, principal lobby pro-israélien aux États-Unis, aujourd’hui acquis à la cause marocaine.  Dernier épisode en date de ces manigances avérées est le recrutement du député républicain et pro-sioniste notoire, Joe Wilson, de la Caroline du sud et de son collègue démocrate Jimmy Panetta, ancien officier des renseignements américains.  Les deux congressistes s’agitent au sein de l’hémicycle à Washington pour faire passer une loi qui classerait le Front Polisario, dans la rubrique des « organisations terroristes soutenues par l’Iran, le Hezbollah et la Russie ». Une ineptie qui ne résiste pas devant les faits.

Le Polisario est officiellement considéré par les organisations internationales dont l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraoui. Il est également le cosignataire du cessez-le feu en 1991 avec le Maroc, des accords de Houston en 1996 et a été partie prenante des accords de Manhasset et des rounds de négociations qui ont suivi depuis 2007. L’administration américaine ainsi que la CIA n’ont jamais fait état du évoqué le moindre lien entre le Polisario et l’Iran.  Plus limpides, les propos de John Bolton, l’ancien conseiller à Maison Blanche et ancien représentant des Etats-Unis à l’ONU qui maitrisent les rouages étourdissants du Congrès et des lobbies sionistes a démonté les prétendues accusations marocaines. Dans un récent entretien au quotidien espagnol El Independiente, Bolton a affirmé que de nombreuses organisations non-gouvernementales américaines travaillent dans les camps de réfugiés sahraouis et n’ont jamais fait état d’une quelconque influence iranienne, du Hezbollah ou autre dans les camps. « Il n’y a tout simplement aucun fondement à cela. C’est de la pure propagande », a martelé Bolton.

Il est de notoriété publique que depuis la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv en 2020, le Maroc a orienté sa politique étrangère vers un alignement stratégique avec Israël, aux dépens des principes fondamentaux du droit international, tant elle concoure à lui assurer un soutien diplomatique occidental. Il s’agit selon de nombreux observateurs d’une collusion entre deux puissances coloniales les plus décriées sur l’arène internationale.  Ce partenariat dépasse largement les segments économique et sécuritaire.

Les manigances du fils du Pacha

Il s’agit de la mise en place d’un agenda structuré, échafaudé avec des experts israéliens ayant pour mission de conseiller directement les autorités marocaines sur les affaires régionales avec pour seul postulat celui de nuire à l’Algérie par tous les moyens. Omar Hilale le représentant permanent du makhzen à l’ONU a été la tête de locomotive de la campagne de dénigrement contre l’Algérie au sein des institutions onusiennes depuis 2006. Cet ancien fils de Pacha, pro-français au temps du protectorat, a tenté, selon les révélations de Wikileakes, d’associer l’Algérie au terrorisme, mais en vain.

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Omar Hilale et son invité israélien.

Les Etats-Unis et les puissances au sein du conseil de sécurité ont multiplié les éloges à l’égard de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Le discours du président Barack Obama à la suite de l’attaque terroriste de Tiguentourine en janvier 2013 a été une véritable gifle aux détracteurs de l’Algérie.

Par ailleurs, Rabat pensait avoir remporté une victoire décisive lorsqu’en décembre 2020, Donald Trump, dans une ultime manœuvre pour renverser l’’issue des élections en sa faveur, a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, moyennant une normalisation par Rabat de ses relations avec Israël. Trump qui rejetait le verdict des urnes, tentait, alors, de faire basculer les lobbies sionistes en sa faveur. Mais depuis sa réélection en novembre 2024, la situation semble moins favorable au Makhzen. L’administration Trump maintien le recours à une solution « mutuellement acceptable » au conflit sahraoui ce qui qui signifie qu’elle admet la légitimité du Polisario contrairement aux gesticulations des sbires du Makhzen, Wilson et Panetta.

Au vu de cette nouvelle donne, Rabat s’emploie à réduire le mandat de la MINURSO, la mission des Nations Unies au Sahara occidental, pour la vider de sa substance et transformer le conflit en une affaire « strictement marocaine ». L’objectif est de priver le dossier de toute dimension internationale.

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Le conseiller du palais royal André Azoulay avec M6.

Dans cette stratégie, le Maroc s’en prend à l’Algérie pour son soutien à la cause juste du peuple sahraoui en faisant valoir un narratif selon lequel est un pays proche de l’Iran ou de la Russie, tout en battant le rappel des médias français qui reprennent sans recul la propagande du makhzen.

Plus récemment, le Maroc cherche à bâtir une coalition autour de sa position. Une conférence internationale est ainsi en préparation à Dubaï, rassemblant les pays ayant reconnu ou soutenu le plan marocain d’autonomie. Le but évident est de créer un front pro-marocain en vue de marginaliser le Front Polisario et étouffer la voix de l’Algérie, qui soutient fermement la légalité internationale et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Or, l’Algérie maintient son cap, selon le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui oppose à cette offensive machiavélique du Maroc une stratégie de constance, de crédibilité et de renforcement de ses alliances autant avec des partenaires historiques que nouveaux. De par ses postures respectant le droit international, l’Algérie refuse de dévier de ce canevas légitime faute de quoi les relations internationales seront basées sur la loi du plus fort. Un scénario rejeté à Alger mais fortement souhaité à Rabat et son corollaire sioniste.

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