Sider El Hadjar  : Nouvel arrêt de production

L’usine Sider El Hadjar est à l’arrêt, une nouvelle fois. La production dans la zone chaude, notamment au niveau du haut fourneau, a été suspendue en raison d’une rupture d’approvisionnement en coke. Cette situation survient au lendemain de la confirmation de l’actuel directeur général par intérim au poste de président-directeur général, en remplacement de Réda Belhadj, limogé. Il préside désormais également le conseil d’administration du complexe. Cependant, l’arrêt de la production a fait de l’ombre à ce changement à la tête de l’usine. Pour rappel, une situation similaire s’était déjà produite à la fin de l’année 2024. Depuis, les interruptions se sont multipliées, révélant une difficulté persistante à assurer une gestion stable du complexe sidérurgique. Des travailleurs et des cadres dénoncent l’absence d’un plan structuré. Selon eux, la direction se contente de gérer les urgences, sans vision stratégique. Pire encore, aucune cargaison de coke n’est attendue dans les prochains jours. Le stock disponible est inférieur à 1.000 tonnes, alors qu’il en faut beaucoup plus pour maintenir l’activité. Résultat : la production est à l’arrêt et le personnel reste dans l’incertitude. A cela s’ajoute un grand flou sur l’avenir de l’usine. Des discussions évoquent un éventuel partenariat avec un groupe malaisien ayant visité le complexe cette année. Mais à ce jour, rien n’a été confirmé. Face à cette situation, une question revient avec insistance : combien de temps encore l’usine continuera-t-elle à subir une telle gestion ? Et surtout, quand laissera-t-on la place à des compétences capables de redresser Sider El Hadjar ? Pour l’heure, l’usine reste à l’arrêt, sans solutions concrètes.

B. Salah-Eddine

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