Signature de 20 accords et mémorandums d’entente : Algérie-Italie: un pari gagnant
«Je suis convaincu que ce que nous avons accompli lors de ce sommet ouvre des perspectives de partenariat stratégique». Debout devant Giorgia Meloni, la présidente du Conseil des ministres italien, le président Abdelmadjid Tebboune a résumé, mercredi à Rome, les résultats de sa visite officielle en Italie. Il venait d’assister avec sa hôtesse, à la […] The post Signature de 20 accords et mémorandums d’entente : Algérie-Italie: un pari gagnant first appeared on L'Est Républicain.

«Je suis convaincu que ce que nous avons accompli lors de ce sommet ouvre des perspectives de partenariat stratégique». Debout devant Giorgia Meloni, la présidente du Conseil des ministres italien, le président Abdelmadjid Tebboune a résumé, mercredi à Rome, les résultats de sa visite officielle en Italie. Il venait d’assister avec sa hôtesse, à la signature de nombreux contrats commerciaux et économiques dont certains sont historiques. « (…) les relations entre nos deux pays se renforcent continuellement », s’est félicitée, pour sa part, la jeune dirigeante italienne.Ainsi, 20 accords dans des domaines comme la sidérurgie, les énergies renouvelables, l’industrie, la robotique, l’automobile et d’autres secteurs importants ont été signés. Le plus important de ces contrats concerne la construction d’un complexe de production de fer pré-réduit (DRI) à faible émission de carbone, estimé à 1 milliard d’euros, est portée par le consortium CEIP Scarl, Duferco et Copresud. L’emplacement du complexe n’a pas encore été décidée. Les responsables du groupe italien visent à renforcer « l’autonomie stratégique de la sidérurgie italienne tout en promouvant l’hydrogène vert et les énergies renouvelables ».Selon le document fourni par le Crea, le Conseil pour le renouveau économique algérien, Un accord entre le groupe minier et industriel algérien Sonarem et l’Agence italienne ICE prévoit la création d’un centre technologique de formation dans le secteur du marbre à Cristel, près d’Oran. Financé par l’Italie, ce centre accueillera des formateurs italiens et contribuera à développer une filière à fort potentiel. Pour sa part, la société italienne Sigit Spa s’implante à Sétif avec une usine de 10 000 m² destinée à produire des composants plastiques pour le secteur automobile, en particulier pour Stellantis. Elle co-développe aussi, avec le groupe Madar, l’EcoParc industriel Enrico Mattei à Tissemsilt, dédié aux chaînes d’approvisionnement intégrées.D’autres projets sont également à prévoir. Il s’agit de la distribution en Algérie des médicaments innovants contre les maladies rares et l’oncologie par les groupes italiens Chiesi et Menarini–Stemline. Le but étant l’élargissement de l’accès aux traitements de pointe. D’autres contrats commerciaux ou de formation dans des domaines comme les télécommunications, les robots industriels ou de l’agriculture moderne ont été aussi signés. La signature de ces contrats a été précédée par la tenue d’un forum d’affaires algéro-italien.Sur le plan politique et diplomatique, le chef de l’Etat a d’abord été reçu par son homologue italien Sergio Mattarella, dont le rôle est symbolique dans son pays. Les deux hommes, accompagnés de plusieurs ministres et hauts responsables, ont longuement discuté des relations entre les deux pays. Mais c’est avec GiorgiaMeloni que Abdelmadjid Tebboune est passé au concret. En plus de la coopération bilatérale, les deux dirigeants ont indiqué avoir partagé la même position qui consiste à s’appuyer sur les résolutions des Nations-Unies dans le dossier du Sahara Occidental. Quant à la question palestinienne, le Président Tebboune a demandé à la communauté internationale pour « assumer » ses responsabilités dans « le génocide en cours » dans la bande de Ghaza.Après un recul en 2024, les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie ont bondi durant l’année en cours. Sur les seuls quatre premiers mois de 2025, les échanges entre les deux pays ont atteint 4,79 milliards d’euros, en hausse de 6,7 % par rapport à l’année précédente. L’Italie capte à elle seule 26,6 % des exportations algériennes, principalement dans le domaine énergétique, notamment le gaz naturel. Elle demeure ainsi le premier client de l’Algérie, tout en renforçant son rôle de hub énergétique méditerranéen pour l’Europe. Du côté italien, les exportations vers l’Algérie progressent également, avec 986 millions d’euros de biens exportés sur la même période.
Akli Ouali
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