Théâtre à Béjaïa: Lever de rideau sur le 14e Festival international
La 14e édition du Festival International du Théâtre de Béjaïa (FITB) a débuté vendredi en fin de journée au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh (TRB-AB). Par Hocine Cherfa Placée cette année sous le signe de l’Afrique, ce rendez-vous culturel a été marqué dans sa première journée par le dépôt d’une gerbe de fleurs à la place […]

La 14e édition du Festival International du Théâtre de Béjaïa (FITB) a débuté vendredi en fin de journée au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh (TRB-AB).
Par Hocine Cherfa
Placée cette année sous le signe de l’Afrique, ce rendez-vous culturel a été marqué dans sa première journée par le dépôt d’une gerbe de fleurs à la place Patrice Lumumba, dans l’ancienne-ville, en hommage aux martyrs africains et à la mémoire partagée et les luttes communes menées par les Africains pour la liberté, une liberté retrouvée au prix de grands sacrifices et de souffrances. Prenant la parole à l’occasion de l’ouverture de cette manifestation culturelle la plus en vue à Béjaïa, le commissaire du Festival Slimane Benaïssa a expliqué l’importance du choix de l’Afrique imprimé à cette édition qui consiste, dit-il, à » découvrir le théâtre des pays frères, et mettre en lumière la diversité et la richesse du théâtre « . Une façon de connaître et de partager leurs contraintes et de combattre les stéréotypes dommageables, simplistes, injustes et exagérés émis envers les peuples africains. Pour les organisateurs, » le Festival International du Théâtre de Béjaïa est une célébration dynamique et variée des arts de la scène. Pendant toute la durée du festival, le public peut profiter d’une multitude d’événements captivants et découvrir des œuvres touchant le cœur et l’esprit « . Le but est, justement, de déconstruire, via les planches du théâtre, les clichés et les idées préconçues. L’ouverture a été marquée aussi par la représentation théâtrale » Palestine Trahie « , une pièce produite par le théâtre régional de Tizi Ouzou et mise en scène (adaptation) par l’artiste algérien Ahmed Rezzag. Une représentation théâtrale plus que jamais d’actualité en raison du génocide en cours à Ghaza marquant, émotionnellement, l’humanité entière et œuvre d’une occupation sioniste infâme et inhumaine. Une extermination en bonne et due forme se déroulant en directe, devant le silence complice de la communauté internationale et des » pays frères « . Une œuvre interprétée par des voix et des textes touchants, accompagnée par une musique qui a contribué à plonger le public dans un état émotionnel triste au point de le téléporter à travers les scènes jouées par les comédiens sur les lieux des évènements pour vivre pleinement les douleurs ressenties. La pièce a mis en clair et sans ménagement la férocité des sionistes et les souffrances du peuple palestinien, celles notamment, des populations Ghazaouies qui ont payé et qui paient encore un lourd tribut sur fond d’un silence incompréhensible et indigne observé depuis de très longs mois. Un rendez-vous donné chaque jour par des troupes venues du continent et devant monter sur les planches, dont la Mauritanie par la pièce » Daybah » l’Algérie (Carnaval Romain), le Sénégal (Les Confessions des Mercenaires), le Burkina-Faso (Le Refus de la Honte), la Côte d’Ivoire (Saaradji la Vénus oblitérée » et la Tunisie (El-Baraka), entre autres.
H. C.