Un sommet algérien pour une place africaine : CSC-USMA : un match crispé

Un stade archicomble. Une ambiance des grands jours. Une organisation presque parfaite. Et un esprit sportif, qui a régné durant toute la rencontre. Il faut reconnaitre que toutes les conditions étaient réunies pour offrir au public présent et aux téléspectateurs un match de haute facture. Mais ce ne fût vraiment pas le cas avec une première période tout à fait moyenne sur le plan technique. Il faut dire que la pression était trop grande pour les joueurs des deux équipes. D’un côté, les usmistes crispés et mal inspirés et de l’autre, des clubistes, très tendus psychologiquement par l’obligation de préserver leur avance d’un but dès la 29^ème minute. En seconde période, Zakaria Bouhalfaïa, le gardien de but du CSC, a réussi à arrêter un penalty accordé à l’USMA, à la 55^ème minute, avant de concéder le un but égalisateur à la 73^ème minute. Déstabilisés par l’égalisation, les Constantinois ne purent jamais s’organiser et multiplièrent les erreurs d’appréciation, en perdant de nombreuses balles. A 1 à 1, le rythme de ma rencontre baissa paradoxalement pour laisser la place à une partie de pousse-ballon en deçà de ce qu’attendaient les supporteurs de deux équipes de l’élite. Des phases pleines de fioritures et de déchet, des cartons jaunes distribués des deux côtés, un jeu décousu, beaucoup de protestations à l’encontre des décisions de l’arbitre, et absence totale d’occasions franches de buts. Les commentateurs TV, qui avaient relevé des aspects positifs ont semblé très complaisants. Sur certains plateaux, le chauvinisme était de mise, et des intervenants, parmi eux d’anciens footballeurs, n’ont pas hésité à exprimer leurs tendances en faveur de l’USMA. C’est très regrettable de le constater à ce niveau. Après tout, ce ne fût qu’une rencontre de football d’un niveau tout juste moyen physiquement et techniquement, qui démontre encore une fois de plus que le professionnalisme en Algérie a besoin d’une réelle réforme structurelle pour se dégager d’une médiocrité maintes fois dénoncée. En un mot, ce fût un quart de finale de la coupe de la CAF qui n’a pas répondu aux attentes.

Mohamed Mebarki   

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