Une grande participation attendue au Championnat d’Algérie à Oran 

Du 1er au 3 juillet, le Complexe olympique Miloud-Hadefi d’Oran va vibrer au rythme des exploits sportifs des athlètes en situation de handicap. La Fédération algérienne de sport pour handicapés met en scène la deuxième édition de ses Championnats nationaux de para-athlétisme, un rendez-vous majeur qui s’annonce grandiose.

Avec un total de 467 compétiteurs provenant de 75 clubs répartis dans 18 ligues, la compétition s’annonce particulièrement disputée. Ces performances ne seront pas seulement locales : elles seront validées par un expert de l’Union internationale, garantissant leur reconnaissance officielle. Mieux encore, ces championnats sont une étape qualificative pour les Mondiaux de Delhi, programmés du 27 septembre au 5 octobre, où les meilleurs d’entre eux défendront les couleurs algériennes. Parmi les participants, on retrouvera la quasi-totalité des médaillés des récents Jeux paralympiques de Paris-2024, à l’exception de Nassima Saïfi, qui s’entraîne actuellement en République tchèque pour peaufiner sa préparation. Cette absence temporaire est stratégique, puisqu’elle n’a pas pu participer au meeting de Tunis la semaine passée.

La modernité est aussi au rendez-vous : le matériel utilisé répond aux standards internationaux, et la technologie s’invite dans toutes les disciplines. Pourtant, malgré cette avancée, la fédération reste limitée à 12 disciplines, alors que le mouvement paralympique mondial en compte plus de 52, dont 17 aux Jeux paralympiques. « Le manque de ressources freine notre développement », confie Salim Boutebcha, directeur technique national, lors d’une conférence de presse tenue au siège du Comité olympique algérien. Un point crucial dans ce sport est la classification des athlètes, un processus rigoureux en trois étapes : consultation médicale, tests sur le terrain, et observation en compétition. Cette procédure, constamment mise à jour, est essentielle pour garantir l’équité et éviter toute disqualification. « Nous suivons scrupuleusement les normes internationales pour être à la hauteur des exigences mondiales », explique le médecin fédéral, le docteur Abderrahmane Ghaïlmi. Enfin, dans un souci d’éthique et de transparence, une campagne de sensibilisation et de contrôles antidopage sera menée en collaboration avec l’Agence nationale antidopage. Les règles sont désormais les mêmes pour tous les athlètes, valides ou en situation de handicap.