Elle fait partie des actifs récupérés par l’Etat : La cimenterie d’Adrar à pleins gaz

La cimenterie implantée dans la wilaya d’Adrar va augmenter de 1,5 million de tonnes annuellement sa production après sa remise en service. C’est ce qu’a annoncé le ministre de de l’Industrie, Sifi Ghrieb, à l’occasion de son déplacement dans cette wilaya pour la circonstance, accompagné d’une délégation du groupe des ciments d’Algérie GICA. Cette entreprise fait partie des biens récupérés par l’Etat.

Le ministre de l’Industrie a supervisé le lancement de la remise en service de la cimenterie dans la région de Timegtane, avant d’écouter les explications techniques fournies par les responsables de cette unité industrielle, a indiqué un communiqué du ministère rendu public avant-hier. « Des préparatifs sont entrepris pour mettre en service, dans les prochains jours, la seconde ligne de production d’une capacité de 1,5 million de tonnes/an de ciment, après avoir démarré avec une seule ligne de production d’une capacité d’un million de tonnes/an », ont indiqué les responsables de cette cimenterie, qui est passée dans le portefeuille du Groupe GICA.

Après avoir donné le coup d’envoi officiel de la remise en service de la cimenterie, Sifi Ghrieb n’a pas manqué de valoriser le travail effectué par les équipes, qui ont veillé à ce qu’elle soit prête dans les délais impartis, d’autant que les projets grands consommateurs de cette matière, à l’instar des projets de logements, d’infrastructures routières et autres sont en pleine expansion dans cette région du Sud, comme dans toutes les autres régions du pays.

« Des efforts louables ont été fournis par le Groupe GICA et les entreprises publiques, dans des conditions difficiles et complexes, pour le redémarrage intégral de cette unité industrielle selon les standards requis », a affirmé le ministre lors de l’opération de redémarrage de cette structure, après l’inspection de certaines de ses installations. Il convient de relever qu’une ouverture partielle avait déjà été effectuée à la fin de mars dernier, avec la mise en service d’unités clés, notamment l’unité de fragmentation des matières premières et le centre de production d’énergie, ainsi que ses infrastructures annexes (eau, air comprimé, électricité, gaz).

Le ministre a également qualifié cette cimenterie d’acquis socio-économique pour la région et a invité les cadres ayant travaillé dans l’usine à se rapprocher des autorités locales pour leur réintégration.

Après avoir pris connaissance du processus de production de sacs de ciment, M. Ghrieb a indiqué que « le redémarrage de cette structure, en un laps de temps ne dépassant pas un mois, reflète la forte volonté des hautes instances du pays de relever le défi et de relancer cette entité économique au service du développement local et national ».

Il convient de relever que la cimenterie de Timegtane fait partie des actifs récupérés par l’Etat algérien dans le cadre de la lutte contre la corruption. Pour rappel, le président de la République avait insisté, lors d’un Conseil des ministres en février dernier, sur la nécessaire accélération du processus de réouverture de la cimenterie pour permettre également de récupérer les emplois perdus dans la région.

Elle avait nécessité un investissement de 21 milliards de dinars et a été inaugurée initialement en 2017.

 « Cette cimenterie constitue un acquis socio-économique pour la région », a souligné le ministre, évoquant l’engagement des pouvoirs publics à réintégrer l’ensemble des cadres ayant travaillé dans cette installation. Il a également appelé à la nécessité de préserver cet acquis, avant de faire état de la mise en service, dans les prochains jours, de la seconde ligne de production.

Avec la récupération de cette nouvelle cimenterie, le Groupe GICA gère aujourd’hui pas moins de 13 cimenteries. L’Algérie dispose de 18 cimenteries avec une capacité de production nationale atteignant 40 millions de tonnes en 2024.

Au terme de sa visite dans la wilaya, le ministre de l’Industrie a procédé à la pose de la première pierre de réalisation d’une station-service, et ce au niveau de l’intersection menant à la cimenterie qui, elle-même, jouxte la route Adrar-Aoulef.

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