Annexion de Ghaza et déportation de sa population : Trump fait-il marche-arrière ?
Le président de la première puissance de la planète a-t-il mis un trait sur son plan de déportation forcée du peuple palestinien de Ghaza ? Aucun cercle, y compris ses proches alliés à l’extérieur et à l’intérieur des Etats-Unis, à l’exception bien évidemment de ceux qui l’ont porté au pouvoir, n’est en mesure de répondre à […] The post Annexion de Ghaza et déportation de sa population : Trump fait-il marche-arrière ? first appeared on L'Est Républicain.
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Le président de la première puissance de la planète a-t-il mis un trait sur son plan de déportation forcée du peuple palestinien de Ghaza ? Aucun cercle, y compris ses proches alliés à l’extérieur et à l’intérieur des Etats-Unis, à l’exception bien évidemment de ceux qui l’ont porté au pouvoir, n’est en mesure de répondre à cette question. « Mon plan concernant Ghaza est bon, mais je ne l’impose pas, je me contenterai de le recommander », a-t-il déclaré vendredi à une chaîne radio américaine. Il ne fallait pas plus pour déclencher une série de commentaires dans les médias à travers le monde évoquant l’éventualité d’une « marche-arrière » de Donald Trump, sans qu’aucune voix ne s’interroge comment l’insistance affichée ostentatoirement et avec un inégalable mépris par le locataire de la Maison Blanche depuis déjà un mois a été réduite à une simple recommandation. « Nous payons à la Jordanie et à l’Egypte des milliards de dollars par an, et j’ai été surpris qu’ils n’acceptent pas mon plan pour Ghaza », a-t-il ajouté dans des déclarations à Fox News Radio. « La bande de Ghaza bénéficie d’un emplacement exceptionnel, et je me demande pourquoi Israël l’a abandonnée », a-t-il dit avant de s’approprier carrément le droit de parler au nom des habitants du territoire palestinien, en affirmant que Ghaza est actuellement inhabitable, et si ses habitants avaient le choix, ils la quitteraient ». Qu’en pensent les Palestiniens ? Réunis à Riyad, les monarchies du Golfe à l’exception du sultanat d’Oman, mais en présence de l’Egypte et la Jordanie, se sont abstenues de communiquer avec la presse à l’issue de leur conclave. « Les discussions étaient confidentielles », a précisé à l’AFP une source proche du gouvernement saoudien. Ces pays se sont pourtant rencontrés dans un sommet qualifié d’ « informel » pour discuter d’un plan alternatif au projet de Donald Trump de placer Ghaza sous contrôle américain. Le fait qu’aucun communiqué officiel n’est sorti de leur réunion, cela ne pourrait avoir qu’une seule explication : les récentes déclarations du président US sont destinées uniquement à la consommation médiatique, et que tôt ou tard, l’enclave palestinienne deviendrait une propriété américaine. A moins que les riches monarchies du Golfe payent ! Donald Trump n’a-t-il pas réclamé de l’Ukraine l’équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares en dédommagement, d’après lui, du soutien américain ? Que faut-il s’attendre d’un président décidé à mettre dehors des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux sous prétexte d’équilibrer les finances publiques ? Il est plutôt à craindre que l’annexion de l’enclave palestinienne ne soit qu’un infime détail par rapport à la nouvelle configuration de la planète que Washington compte mettre en marche. Qui arrêtera Donald Trump ? Un facteur qu’il a peut-être sous-estimé : c’est la résistance du peuple palestinien, qui sera en mesure de changer la donne. L’histoire nous a enseignés que ce sont toujours les peuples, qui ont réussi à imposer aux puissants du monde le respect du droit international et les droits humains.
Mohamed Mebarki
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