Assassinat raciste d’une musulmane en France: La complicité des médias mainstream

L’assassinat jeudi 24 avril d’une élève musulmane voilée par un jeune homme connu pour ses obédiences néo-nazis a suscité consternation sur le traitement réservé par les médias français notamment les chaines de télévision sous la coupe du magnat de l’extrême droite Vincent Bolloré.

Muni de deux couteaux de chasse, l’assassin a fait irruption dans la classe en début d’après-midi se jetant directement sur la victime voilée lui assenant plusieurs coups à la gorge et à l’abdomen, ont affirmé ses camarades de classe horrifiés par la scène.

Avant que trois autres jeunes ne soient blessés « au hasard » dans une salle du lycée, le suspect s’est acharné sur la jeune fille musulmane de 15 ans en lui assenant « 57 coups de couteau », a a fait savoir Antoine Leroy le procureur de la République de Nantes vendredi.

« L’autopsie ayant eu lieu ce matin, on est très informés sur la violence de l’action (…) Il a donné 57 coups de couteau sur le corps de cette victime. La plupart, voire l’intégralité, ont été donnés sur le haut du corps: sur le crâne, dans la gorge. Mais les coups de couteau mortels sont ceux qui vont trancher la veine jugulaire ainsi que la carotide », explique Antoine Leroy lors d’une conférence de presse.

L’agression qui est passée sous sur les chaines privées a également fait trois autres blessés. La majorité des journaux et télévisions français qui ont repris l’information ont omis de signaler que la victime était musulmane et que le criminel était un néo-nazi.

L’attaque qui a eu lieu au lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, dans le quartier Doulon à Nantes. L’un des blessés est en urgence absolue, un autre en urgence relative tandis que le troisième n’a reçu que des blessures légères, déclare les autorités. selon des sources policières.

D’après plusieurs médias, l’agresseur présumé, inconnu des services de police, a été arrêté sur place après avoir été maîtrisé par un membre du personnel enseignant. Le motif de l’attaque n’est pas clair dans l’immédiat, mais des témoins évoquent un motif raciste.

Selon les témoignages de jeunes de son lycée, recueillis par la presse locale, l’auteur du meurtre partageait des contenus néonazis sur des messageries internet.

Ce drame, aussi choquant que poignant, soulève des interrogations profondes sur le traitement médiatique et politique de l’information lorsqu’elle touche certaines catégories de la population, selon des habitants de la ville sur la Loire atlantique.

« Si les faits ont été relayés par ces médias, un aspect central a été soigneusement passé sous silence : l’identité culturelle et religieuse des victimes », dénonce un internaute.

Les quatre élèves attaqués étaient pourtant d’origine arabe et de confession musulmane, selon des témoins oculaires.

« Ce silence interroge. Car en d’autres circonstances, lorsque l’auteur d’une agression est un étranger, musulman, ou sous l’emprise de stupéfiants, l’information est largement diffusée, parfois instrumentalisée », affirment les mêmes sources.

L’assassin, Justin P, était en effet connu par ses camarades pour être sujet à tenir des propos extrêmement confus et alarmants, évoquant avec admiration Hitler ou les attentats du 11 septembre. Le criminel a été interné en psychiatrie en raison de l’incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue et son geste n’a pas été qualifié de raciste ou de terroriste.

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