Conseil de sécurité : les A3+ exigent un retrait "immédiat et sans conditions" des forces étrangères de Libye

NEW YORK - Le groupe A3+ au Conseil de sécurité a exigé, jeudi à New York, le retrait "immédiat et sans conditions" de Libye des forces étrangères, considérées comme "obstacle majeur" à la restauration de la paix, insistant sur le plein respect de la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays. "L'ingérence extérieure, en particulier la présence militaire étrangère en Libye, constitue un obstacle majeur à la paix. Nous exigeons le retrait immédiat et inconditionnel de Libye de toutes les forces étrangères, de tous les combattants étrangers et de tous les mercenaires", a affirmé le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, qui s'exprimait au nom du groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone + Guyana) lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Libye. Les A3+ ont affirmé, à ce titre, que "la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye doivent être pleinement respectées". Rappelant au Conseil de sécurité sa promesse de paix et de démocratie "non tenue" faite au peuple libyen, les A3+ ont souligné que "la Libye s'enfonce chaque jour davantage dans l'incertitude, sans progrès tangibles sur le plan politique". Selon ce groupe, cette situation est "le résultat de décisions hâtives et d'erreurs de calcul commises par cet organe" onusien.  Il a exhorté, dans ce contexte, le Conseil de sécurité à "assumer ses responsabilités historiques en se tenant aux côtés de la Libye et en donnant à son peuple les moyens de façonner l'avenir meilleur qu'il mérite véritablement". Pour les A3+, "il est temps d'agir" car la Libye se trouve à "un tournant décisif de son histoire". "Un moment qui exige un engagement urgent et décisif de la part des acteurs nationaux et internationaux", a estimé le groupe, exprimant sa "préoccupation" face aux récents affrontements et incidents survenus dans plusieurs villes libyennes. "Nous exhortons toutes les parties à respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu de 2020 et à donner la priorité à la réunification des institutions militaires et sécuritaires libyennes de toute urgence", a-t-il ajouté. Saluant l'achèvement de la deuxième phase des élections municipales, le groupe s'est réjoui de la tenue d'élections dans les municipalités restantes. "Ces avancées politiques positives marquent une nouvelle étape dans le processus politique mené et contrôlé par les Libyens, ainsi qu'une avancée vers la tenue d'élections nationales libres et équitables, reflétant la volonté du peuple libyen", s'est-il félicité. Les A3+ ont appelé, à cet égard, les parties prenantes libyennes à travailler avec la MANUL (Mission d'appui des Nations unies en Libye) pour "résoudre les questions litigieuses liées aux lois électorales, en vue de trouver des solutions concrètes pour sortir de l'impasse politique actuelle dans le pays". "Nous encourageons également la représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la MANUL, Hanna Tetteh à poursuivre ses échanges avec les pays voisins et à soutenir les efforts de l'Union africaine", ont ajouté les A3+, relevant que ces efforts ont abouti à "la signature de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale par les parties prenantes libyennes, en février dernier, à Addis-Abeba". Les A3+ ont plaidé, par ailleurs, pour que le peuple libyen puisse bénéficier, "ultérieurement", des avoirs libyens gelés, soutenant que la situation économique dans le pays "demeure une préoccupation majeure" pour le groupe. "L'absence d'un budget unifié, conjuguée à un manque de transparence et de responsabilité, n'a fait qu'exacerber la crise économique", a-t-il affirmé, appelant la MANUL à "fournir, dans la mesure du possible, une assistance technique et un renforcement des capacités afin de contribuer à relever les graves défis auxquels la Libye est confrontée".

Avr 19, 2025 - 13:32
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Conseil de sécurité : les A3+ exigent un retrait "immédiat et sans conditions" des forces étrangères de Libye
Conseil de sécurité : les A3+ exigent un retrait "immédiat et sans conditions" des forces étrangères de Libye

NEW YORK - Le groupe A3+ au Conseil de sécurité a exigé, jeudi à New York, le retrait "immédiat et sans conditions" de Libye des forces étrangères, considérées comme "obstacle majeur" à la restauration de la paix, insistant sur le plein respect de la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays.

"L'ingérence extérieure, en particulier la présence militaire étrangère en Libye, constitue un obstacle majeur à la paix. Nous exigeons le retrait immédiat et inconditionnel de Libye de toutes les forces étrangères, de tous les combattants étrangers et de tous les mercenaires", a affirmé le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, qui s'exprimait au nom du groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone + Guyana) lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation en Libye.

Les A3+ ont affirmé, à ce titre, que "la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye doivent être pleinement respectées". Rappelant au Conseil de sécurité sa promesse de paix et de démocratie "non tenue" faite au peuple libyen, les A3+ ont souligné que "la Libye s'enfonce chaque jour davantage dans l'incertitude, sans progrès tangibles sur le plan politique".

Selon ce groupe, cette situation est "le résultat de décisions hâtives et d'erreurs de calcul commises par cet organe" onusien.  Il a exhorté, dans ce contexte, le Conseil de sécurité à "assumer ses responsabilités historiques en se tenant aux côtés de la Libye et en donnant à son peuple les moyens de façonner l'avenir meilleur qu'il mérite véritablement".

Pour les A3+, "il est temps d'agir" car la Libye se trouve à "un tournant décisif de son histoire". "Un moment qui exige un engagement urgent et décisif de la part des acteurs nationaux et internationaux", a estimé le groupe, exprimant sa "préoccupation" face aux récents affrontements et incidents survenus dans plusieurs villes libyennes.

"Nous exhortons toutes les parties à respecter pleinement l'accord de cessez-le-feu de 2020 et à donner la priorité à la réunification des institutions militaires et sécuritaires libyennes de toute urgence", a-t-il ajouté.

Saluant l'achèvement de la deuxième phase des élections municipales, le groupe s'est réjoui de la tenue d'élections dans les municipalités restantes. "Ces avancées politiques positives marquent une nouvelle étape dans le processus politique mené et contrôlé par les Libyens, ainsi qu'une avancée vers la tenue d'élections nationales libres et équitables, reflétant la volonté du peuple libyen", s'est-il félicité.

Les A3+ ont appelé, à cet égard, les parties prenantes libyennes à travailler avec la MANUL (Mission d'appui des Nations unies en Libye) pour "résoudre les questions litigieuses liées aux lois électorales, en vue de trouver des solutions concrètes pour sortir de l'impasse politique actuelle dans le pays".

"Nous encourageons également la représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la MANUL, Hanna Tetteh à poursuivre ses échanges avec les pays voisins et à soutenir les efforts de l'Union africaine", ont ajouté les A3+, relevant que ces efforts ont abouti à "la signature de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale par les parties prenantes libyennes, en février dernier, à Addis-Abeba".

Les A3+ ont plaidé, par ailleurs, pour que le peuple libyen puisse bénéficier, "ultérieurement", des avoirs libyens gelés, soutenant que la situation économique dans le pays "demeure une préoccupation majeure" pour le groupe.

"L'absence d'un budget unifié, conjuguée à un manque de transparence et de responsabilité, n'a fait qu'exacerber la crise économique", a-t-il affirmé, appelant la MANUL à "fournir, dans la mesure du possible, une assistance technique et un renforcement des capacités afin de contribuer à relever les graves défis auxquels la Libye est confrontée".