Crash d’un avion de la Protection civile à Jijel : Vibrant hommage aux martyrs du devoir

Un avion de reconnaissance de la Protection civile s’est écrasé mardi dernier à l’aéroport Ferhat-Abbas de Jijel, fauchant la vie de quatre membres de l’équipage en pleine mission d’instruction. Le drame a bouleversé la nation entière. En tête des hommages rendus, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé ses condoléances les plus profondes, saluant la mémoire de ces hommes tombés dans l’accomplissement de leur mission.

Dès l’annonce de la tragédie, le président de la République a exprimé sa vive émotion et sa peine profonde. Dans un message adressé aux familles des victimes et à l’ensemble du personnel de la Protection civile, il a rendu un hommage appuyé à ceux qui ont perdu la vie dans ce crash survenu peu après le décollage de l’aéroport de Jijel. « C’est avec une profonde affliction et une vive émotion que j’ai appris la nouvelle du crash d’un hélicoptère relevant de la Protection civile, survenu après son décollage pour une mission d’instruction », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « En cette douloureuse tragédie, je tiens à adresser à l’ensemble des cadres et agents de la Protection civile, ainsi qu’aux familles des victimes, mes sincères condoléances et ma profonde compassion, priant Allah Tout-Puissant d’entourer les martyrs de cette noble profession humanitaire de Sa sainte miséricorde. »

L’appareil impliqué dans l’accident est un avion léger de type Zlin, utilisé par la Protection civile pour des missions de reconnaissance, de surveillance et d’instruction. Ce mardi 5 août, alors qu’il effectuait une mission d’entraînement, l’avion s’est écrasé à proximité de la piste de l’aéroport Ferhat-Abbas, quelques minutes après son décollage. Le bilan est lourd : quatre personnes ont trouvé la mort. Il s’agit du lieutenant-colonel Redouane Bordji, commandant du groupement aérien de la Protection civile, du capitaine Soheib Ghellai, pilote stagiaire, d’un instructeur de l’école d’aviation Aptata, ainsi que d’un technicien de nationalité chilienne affilié à la société Air Tractor.

Ce vol de routine transformé en tragédie brutale a sidéré les collègues, les proches et l’ensemble de la corporation. D’autant plus que l’accident n’a laissé aucun survivant. Aucune indication n’a encore été communiquée sur les causes du crash, et une enquête technique a été ouverte pour en déterminer les circonstances.

Le directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughelaf, a présenté, au nom de l’ensemble du personnel, ses condoléances aux familles des défunts, rappelant que ceux-ci « sont tombés dans l’exercice du devoir, fidèles à leur serment de servir et de protéger ».  Il a ajouté qu’« ils ont donné leur vie pour que d’autres soient sauvés demain. Ils sont l’honneur de leur uniforme et la fierté de la République ».

Suite à cette tragédie, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, s’est rendu, hier, sur les lieux. Il a rencontré les cadres de la Protection civile, inspecté les lieux de l’accident. Il a tenu à s’incliner devant la mémoire des disparus et a présenté, au nom du gouvernement, ses condoléances les plus sincères aux familles endeuillées. Lors des funérailles solennelles, le ministre a salué l’engagement exemplaire des victimes et leur dévouement inébranlable dans l’accomplissement d’une mission aussi risquée que noble.

Les dépouilles des quatre victimes ont été inhumées dans une atmosphère de recueillement, en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, un représentant du ministère des Affaires étrangères, ainsi que de nombreux hauts cadres de l’Etat.

Funérailles nationale emplies d’émotion

Drapés de l’emblème national, les cercueils des quatre victimes ont été portés par leurs frères d’armes, dans une cérémonie à la fois sobre et solennelle, sous les regards bouleversés des familles, amis et membres du corps de la Protection civile. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, un représentant du ministère des Affaires étrangères, ainsi que des délégations officielles ont pris part à cette cérémonie nationale. Les prières, les hommages et les saluts militaires ont ponctué ce moment d’une intense gravité, où les mots ont parfois laissé place au silence et aux larmes.

Touchés par cette tragédie, les présidents des deux Chambres du Parlement ont, eux aussi, exprimé, leur solidarité. Le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a salué dans un message officiel le courage des victimes, qualifiant le drame de « perte immense pour la famille de la Protection civile ». Il a présenté ses condoléances à leurs familles, tout en appelant à se souvenir « de leur bravoure, de leur discipline et de leur attachement à la mission publique ».

De son côté, le président du Conseil de la nation, Azzouz Nasri, a publié un message de compassion sur les réseaux sociaux, dans lequel il rend hommage aux agents « tombés en uniforme, dans l’accomplissement de leur devoir », les désignant comme des exemples de fidélité et de sacrifice.

En signe de deuil et de respect, la wilaya de Jijel a annoncé le report immédiat de toutes les manifestations culturelles, musicales et festives prévues dans les jours suivant le drame. Dans un communiqué, les autorités locales ont justifié cette décision par la nécessité de se recueillir et de rendre hommage aux victimes, qualifiées de « martyrs du devoir professionnel ».

Derrière cet accident, c’est toute la nation qui prend conscience du prix payé par les agents de la Protection civile pour garantir la sécurité de tous. Dans les catastrophes naturelles, les incendies, les accidents de la route, les interventions de sauvetage, ils sont en première ligne. Leur engagement, leur discipline et leur sang-froid forcent le respect.

L’accident de Jijel restera gravé dans la mémoire nationale comme l’un de ces moments où l’émotion dépasse les mots. Mais au-delà de la peine, il rappelle aussi l’abnégation quotidienne de ceux qui œuvrent dans le silence, au plus près du danger. Leur souvenir vivra dans les casernes, dans les manuels de formation, dans les cérémonies à venir et surtout dans les cœurs de ceux qu’ils ont formés, protégés ou inspirés. Qu’ils reposent en paix. La nation ne les oubliera pas.

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