CSC : Kheireddine Madoui : De la lignée des grands entraineurs

La qualification aux demi-finales de la coupe de la confédération africaine arrachée avec beaucoup de mérite par le Club sportif constantinois a révélé des aspects positifs et a mis à nu aussi quelques traits négatifs et rétrogrades, qui continuent à sévir dans le football algérien. La victoire du CSC n’a pas été du goût de nombreux commentateurs et autres consultants télé. La prestation de haut niveau des joueurs constantinois tout au long du match et leur très bonne tenue tactique ont décidemment surpris plus d’un de ceux qui persistent à cultiver le chauvinisme et l’esprit « houmiste » au sein des plateaux télé, sans qu’ils ne soient rappelés à l’ordre. Pourtant, l’épreuve des tirs au but a souri à une équipe, qui va représenter l’Algérie dans une compétition continentale, et dont les joueurs ont fait preuve d’une présence psychologique exemplaire. Il fallait tirer les conclusions le plus objectivement possible et ne pas tomber dans des postures équivoques. Imposer un 1 à 1 à une grande équipe comme l’USMA, et sortir victorieux à l’issue des penalties est une performance, qui mérite plus que des commentaires, mais des éclairages et des analyses ; à travers lesquels un seul nom serait apparu en premier plan : Kheireddine Madoui, l’entraineur du CSC. La domination tactique, c’est lui ; l’ascendant psychologique, c’est lui ; la maitrise de l’enjeu, c’est encore lui, et c’est par bonheur le CSC décroche le trophée, ce sera toujours lui ! Sa persévérance est phénoménale. Il a fait face à des tentatives de déstabilisation, on lui a refusé de renforcer son effectif, on lui a posé d’énormes problèmes pour le forcer à rendre le tablier. A l’inverse de certains coachs, il n’a pas toujours bénéficié de conditions de travail idéales. A Constantine, des parties ont juré de lui rendre la tâche difficile, voire impossible. Il a peut-être été atteint par le découragement, avant de se ressaisir grâce à un tempérament cultivé au sein d’une grande famille sportive algérienne, l’Entente de Sétif en l’occurrence ; l’équipe au légendaire second souffle, qui a enfanté de grands talents à travers les générations, mais également de grands entraineurs au parcours emblématique. Kheireddine Madoui sort d’une lignée qui a réussi à marquer l’histoire du football algérien. Parmi ces noms, Rachid Mekhloufi, vainqueur de la médaille d’or avec l’EN au jeux méditerranées de 1975, Mokhtar Arribi, vainqueur de la ligue des champions d’Afrique en 1988 avec l’Entente, alors que cette dernière évoluait en seconde division, Abdelhamid Kermali, vainqueur de la coupe d’Afrique des nations avec l’EN en 1990, Abdelkrim Khalfa, ainsi que d’autres noms, qui, faute de titres pour des raisons, qui leur échappaient, ont réussi à faire montre d’un grand dévouement dans un milieu où les retournements sont légion, particulièrement durant ces deux trois dernières décennies.

Mohamed Mebarki 

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