Dans son discours de la fête du trône : La main empoisonnée de Mohamed VI

Le roi du Maroc Mohammed VI ne changera jamais. A chaque discours de sa fête du trône, il y a un passage ou un paragraphe sur l’Algérie. Des propos mielleux, bien saupoudrés qui rappellent les liens « séculaires » entre les deux peuples algérien et marocain, « liés par la géographie, la langue, la religion […] The post Dans son discours de la fête du trône : La main empoisonnée de Mohamed VI appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juil 30, 2025 - 23:13
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Dans son discours de la fête du trône : La main empoisonnée de Mohamed VI

Le roi du Maroc Mohammed VI ne changera jamais. A chaque discours de sa fête du trône, il y a un passage ou un paragraphe sur l’Algérie. Des propos mielleux, bien saupoudrés qui rappellent les liens « séculaires » entre les deux peuples algérien et marocain, « liés par la géographie, la langue, la religion et le destin commun ». Et à la fin, le monarque ne manque pas d’oublier sa phrase sur « la main tendue » vers l’Algérie.

Un discours qui n’a pas changé d’un iota depuis plus de quinze ans. Tout comme son appel vers le dialogue et l’entente avec son voisin. Qui pourrait le croire en Algérie ? Qui va endosser sa diatribe hypocrite, alors que son régime s’est transformé en une menace permanente sur la stabilité et la sécurité de la région ?

Les faits contredisent totalement ses mots. Le Makhzen poursuit inlassablement ses attaques tous azimuts contre l’Algérie. Il n’épargne ni son histoire et ses valeurs, ni ses martyrs, ni sa culture et son patrimoine. Tout ce qui est algérien ou en référence à l’Algérie est immédiatement attaqué. Pire, depuis des années, il a ciblé systématiquement tout ce qui appartient culturellement et historiquement au peuple algérien, de ses musiques et ses folklores à ses costumes traditionnels en passant par ses arts culinaires.

Une volonté de s’approprier tout ce qui ne l’appartient pas, inspirée et poussée par sa pure tradition d’expansionnisme, en visant des territoires du Sahara occidental, de Mauritanie, du Sénégal et des régions entières de l’Algérie.

Qui pourrait croire encore le roi de Marrakech ? Connu par sa félonie, la traitrise, la ruse et s​a ​versatilité, Mohamed VI n’a-t-il pas renié ses propres accords de cesser le feu avec les Sahraouis, signés en 1991 ? N’a-t-il pas foulé au pied les grandes avancées dans les pourparlers avec le Polisario ? N’a-t-il pas tourné le dos aux Nations unies sur la décolonisation du Sahara occidental en comptant sur l’appui de l’autre colon sioniste ?

Faut-il rappeler au monarque que c’est à partir de son royaume qu’un ministre de la Défense israélien a proféré des menaces inacceptables contre l’Algérie. En quelques mois après son adhésion aux accords d’Abraham en 2020, il cautionne et paraphe des accords militaires avec l’entité sioniste, notamment la création de bases militaires israéliennes à proximité des frontières algériennes.

Depuis, Rabat encourage et finance secrètement des partis politiques, des organismes, des associations, des universités et des chercheurs pour mener une campagne médiatique à grande échelle, en revendiquant le Sahara algérien.

C’est d’ailleurs, cette hostilité manifeste et belliqueuse qui est à l’origine de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.

Les manœuvres suspectes du roi sont claires et nettes. Entre son royaume et l’Algérie, le cœur du problème n’est pas le Sahara occidental occupé, mais d’autres dossiers encore plus épineux qu’on ne le croit. Comme les indemnisations des ressortissants algériens dont leurs biens ont été confisqués illégalement depuis les années 60 et 70 du siècle dernier et qui s’élève à plusieurs milliards de dollars, ou la question sensible sur le narcotrafic, dont le Maroc est la base arrière et le principal producteur et fournisseur de toute l’Afrique du Nord et de l’Europe occidentale. Cela sans oublier les visées territoriales du Makhzen qui est allée jusqu’à inviter un ministre israélien menacer l’Algérie à partir de Rabat.

En revanche, pour certains observateurs, la seule et unique nouveauté de la rhétorique du monarque, c’est cet appel énigmatique à une « solution consensuelle qui sauve la face à toutes les parties, où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu ». Mais croire un colonialiste pro-sioniste relève du suicide politique. 

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