Dans une démarche d’accélération de la transition énergétique : Hausse des importations algériennes de panneaux solaires

Les importations algériennes de panneaux solaires ont enregistré une hausse notable, donnant un coup d’accélérateur à la transition énergétique. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la réalisation du projet national de 3 000 MW en énergies renouvelables.

Les importations algériennes de panneaux solaires destinés à la réalisation de ce projet ont atteint une capacité de production de 0,85 GW (850 MW) au cours du premier semestre 2024, selon un rapport publié par la plateforme spécialisée Al-Taqa. L’Algérie s’est classée au 4ᵉ rang arabe parmi les plus gros importateurs de ce type d’équipement, derrière l’Arabie Saoudite qui en a importé pour une production de 4,45 GW), les Émirats arabes unis (3,18 GW) et l’Irak (0,95 GW).

Selon la même source, le mois de janvier 2025 s’est distingué avec l’importation record de panneaux solaires pouvant atteindre une production de 390 MW, suivi par le mois d’avril avec 160 MW et mai avec 140 MW. En revanche, les volumes ont été plus modestes en juin ne permettant que 90 MW de production, en mars (60 MW) et en avril avec seulement 10 MW.

Ainsi, depuis le lancement du projet de 3 000 MW en mars dernier, le pays a franchi des étapes importantes dans le renforcement et la diversification de sa sécurité énergétique, avec un total d’importations avoisinant une capacité de production de 1,65 GW, selon la même source.

En 2024, le marché algérien des importations de panneaux solaires avait déjà connu une nette progression par rapport aux années précédentes, atteignant 0,8 GW. Les données publiées ont indiqué que les importations algériennes de panneaux solaires chinois ont bondi à 0,34 GW au dernier trimestre 2024, parallèlement au lancement de quatre nouveaux projets depuis mars de la même année. En outre, le mois de décembre de la même année a enregistré le volume d’importation le plus élevé, soit 0,2 GW, suivi par novembre (0,1 GW), octobre (0,04 GW) et enfin août et février (0,1 GW chacun).

Le ministère de l’Energie et des Energies renouvelables vise une production de 3000 MW, à travers la création de 20 centrales solaires. Ce projet d’envergure a été divisé en deux appels d’offres, le premier concerne la réalisation de 15 centrales d’une capacité totale de 2000 mégawatts-heures, tandis que le second porte sur la réalisation de 5 centrales d’une capacité globale estimée à 1000 mégawatts-heures.

Il convient de noter qu’en mars 2024, l’Algérie avait lancé le projet de sa première centrale solaire d’une capacité de 200 MW. Un mois plus tard, les travaux de la deuxième centrale d’une capacité de 150 mégawatts ont débuté, en sus de la troisième de 220 mégawatts, et de la quatrième de 80 mégawatts.

Il y a lieu de rappeler aussi que l’Algérie possède le champ solaire le plus important au monde du fait de son territoire composé de 86% de désert saharien et de son positionnement géographique. L’ensoleillement annuel moyen en Algérie est évalué à 3 000 heures, avec une moyenne d’ensoleillement de 6,57 kWh/m²/jour, selon une étude établie en 2021 par la fondation Friedrich Ebert, indiquant que le potentiel solaire algérien est équivalent à un volume de 37 000 milliards de mètres cubes par an, soit plus de 8 fois les réserves de gaz naturel du pays.

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