Droits humains au Sahara occidental : Alger appelle à un référendum immédiat

La délégation du Parlement algérien a une nouvelle fois réaffirmé son soutien sans faille au peuple sahraoui, réclamant l’organisation d’un référendum pour son autodétermination. Lors de sa participation, ce samedi, aux travaux de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, l’Algérie a appelé l’ONU à agir rapidement et à élargir […] The post Droits humains au Sahara occidental : Alger appelle à un référendum immédiat appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 12, 2025 - 01:25
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Droits humains au Sahara occidental : Alger appelle à un référendum immédiat

La délégation du Parlement algérien a une nouvelle fois réaffirmé son soutien sans faille au peuple sahraoui, réclamant l’organisation d’un référendum pour son autodétermination. Lors de sa participation, ce samedi, aux travaux de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, l’Algérie a appelé l’ONU à agir rapidement et à élargir le mandat de la Minurso afin d’assurer la surveillance des droits humains dans les territoires occupés.

Le vice-président de l’APN, Mohamed Wakli, a dénoncé les violations graves et systématiques des droits humains perpétrées par l’occupation marocaine depuis la fin de la colonisation espagnole, notamment « les changements démographiques forcés, les arrestations arbitraires, les déplacements forcés et le pillage des ressources naturelles, le tout sous un silence international préoccupant ».

Il a critiqué « la politique de double standard adoptée par l’ONU », estimant qu’elle porte atteinte à sa crédibilité et encourage les États rebelles à imposer leur fait accompli par la force. Il a appelé à l’élargissement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental) afin d’inclure la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés.

De son côté, le député Mohamed Hani a souligné que l’Algérie n’est pas partie au conflit régional, mais agit conformément à son engagement historique en faveur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, rappelant son soutien aux luttes anticoloniales en Afrique du Sud, en Namibie et en Palestine. Il a réaffirmé que « le peuple sahraoui possède un droit inaliénable à l’autodétermination, consacré par les chartes de l’ONU, notamment la résolution 1514 et l’avis consultatif de la Cour internationale de justice ». Il a regretté « le non-respect, jusqu’à présent », de l’accord sur le référendum prévu depuis des décennies, et a appelé à « une véritable relance politique sous l’égide exclusive de l’ONU, avec un calendrier clair, menant à une solution juste et durable ».

Le député Nasreddine Salhi a rappelé que le conflit ne se limite pas à une question politique, mais concerne un peuple victime d’une double oppression : répression sur le terrain et silence médiatique à l’international. Il a cité plusieurs résolutions et décisions juridiques confirmant le statut distinct du Sahara occidental et la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique, représentée légitimement par le Front Polisario.

Il a mis en lumière « les rapports internationaux, notamment celui du Secrétaire général de l’ONU en date du 31 juillet 2022 », dénonçant « les violations dans la région et l’interdiction faite au Haut-Commissariat aux droits de l’homme d’accéder au Sahara occidental depuis 2015 ». Il a enfin appelé à des négociations directes et inconditionnelles entre le Maroc et le Front Polisario, et à un renforcement du rôle de la Minurso dans le suivi des droits humains.

Enfin, le député Ahmed Benaissa a rappelé que le Sahara occidental reste la dernière colonie en Afrique, reconnue comme territoire non autonome par l’ONU, ce qui oblige la communauté internationale à appliquer la résolution 1514 de 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux peuples colonisés.

Il a soutenu que le peuple sahraoui remplit tous les critères d’un État souverain, avec un territoire, une population et des institutions, sans reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine. Il a cité « l’accord de règlement onusien-africain de 1991, à l’origine de la création de la Minurso, et a réclamé la tenue du référendum comme seule solution légitime ».

Déplorant la poursuite par le Maroc de l’exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies via des accords invalidés par la Cour de justice européenne, il a réclamé « l’élargissement des prérogatives de la Minurso pour inclure la surveillance des conditions des droits de l’homme et des prisonniers politiques dans la région ».

Le député a, dans ce contexte, exhorté l’ONU à « assumer sa responsabilité historique en garantissant au peuple sahraoui l’organisation d’un référendum libre, ainsi que des négociations directes entre les parties sans médiateurs ».

 

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