FIBDA 2025: Les œuvres de dix bédéistes palestiniens à l’honneur

Le Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA) met à l’honneur les œuvres de dix bédéistes palestiniens qui documentent la situation dans la bande de Ghaza, en braquant les projecteurs sur la résistance héroïque de sa population face à la politique de déplacement forcé, d’occultation de sa mémoire et de spoliation de sa terre […]

Oct 5, 2025 - 21:57
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FIBDA 2025: Les œuvres de dix bédéistes palestiniens à l’honneur

Le Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA) met à l’honneur les œuvres de dix bédéistes palestiniens qui documentent la situation dans la bande de Ghaza, en braquant les projecteurs sur la résistance héroïque de sa population face à la politique de déplacement forcé, d’occultation de sa mémoire et de spoliation de sa terre malgré les souffrances endurées. «Bande dessinée palestinienne : voix individuelles, cri collectif», est le titre de cette exposition installée au niveau de l’esplanade de Riadh El Feth (Alger) dans le cadre de la 17e édition du FIBDA. Elle invite le public à découvrir les œuvres de dix artistes palestiniens ayant documenté la répression et les crimes commis contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, relatant, chacun à sa manière, les scènes de mort et de destruction auxquelles se livrent quotidiennement l’occupant sioniste. Les œuvres exposées rendent compte de la réalité de la situation en Palestine occupée, à travers des images et des scènes associées dans l’imaginaire du monde aux bombes, au sang, à la destruction et aux pleurs des enfants. Les œuvres de Leila Abdelrazaq, Iasmin Omar Ata, Sara Shehadeh, Hassan Manasrah, Hamza Abu Ayyash, Khaled Jarrada, Shahd Alshamali, Dania Omari, Samir Harb et Mohammad Sabaaneh, dénoncent le silence des complices de l’entité sioniste devant ses exactions et ses tentatives inhumaines d’arracher aux Palestiniens leur mémoire et leur culture. Ce faisant, ces dix artistes donnent aux personnages de leurs dessins des voix fortes, porteuses de récits humains bouleversants. Dans ce cadre, l’artiste espagnol Pedro Rojo Pérez, commissaire de l’exposition, a précisé que ce projet avait été monté en collaboration avec l’illustrateur et caricaturiste palestinien Mohammad Sabaaneh, par le biais d’une organisation non gouvernementale en Espagne, qui s’emploie à transmettre au public hispanophone tout ce qui a trait aux questions humanitaires et culturelles ainsi qu’à l’actualité dans le monde arabe. Il a indiqué avoir «découvert une myriade de créateurs palestiniens capables de raconter, à travers le 9e art, la réalité de la situation et les souffrances endurées par le peuple palestinien, tout en portant leurs rêves et leurs espoirs». Cette exposition qui s’articule autour de plusieurs thèmes, dont la mémoire, est «un outil de résistance pour les Palestiniens face aux tentatives d’appropriation et d’occultation de leur culture et de leur identité», a-t-il estimé. Les œuvres exposées ont été rassemblées dans le cadre d’une «initiative permettant à ces artistes palestiniens de faire connaître au monde leurs positions et de partager leurs sentiments en tant que créateurs grâce à leur forte culture narrative», a, pour sa part, précisé le caricaturiste palestinien Mohammad Sabaaneh, également commissaire de l’exposition. Des artistes algériens et étrangers venus de seize pays, dont l’Egypte (invitée d’honneur), la Palestine, l’Espagne, les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, la Tunisie et le Mexique, participent à cette 17e édition du FIBDA qui a pris fin hier.

Adéla S./APS