Formation professionnelle : Une refonte en accord avec le marché du travail

Conscient des défis posés par un marché du travail en mutation rapide, le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels s’engage dans une refonte de son dispositif pour mieux répondre aux besoins des entreprises. C’est ce qu’a indiqué le ministre Yacine Mehdi Oualid lors d’une conférence virtuelle organisée dans la soirée de samedi par le Haut-Conseil de la jeunesse.

Le ministre a détaillé les axes de cette réforme, mettant l’accent sur la modernisation des offres de formation, la digitalisation et la création de centres d’excellence. Il a ajouté que face aux transformations économiques et technologiques, il est impératif d’adapter les cursus aux nouvelles exigences des employeurs. Faisant savoir que «l’un de nos objectifs majeurs est d’offrir des formations mieux adaptées aux attentes du marché du travail, en intégrant des spécialités porteuses et en utilisant les technologies modernes pour améliorer l’apprentissage».

Dans cette optique, le ministère a misé sur la modernisation des outils pédagogiques et l’introduction de formations en lien avec les secteurs en plein essor, comme le numérique, l’industrie, les énergies renouvelables et l’agriculture moderne. Le ministre a tenu à préciser : « Nous travaillons à mettre en place des formations alignées sur les besoins des entreprises, en partenariat avec les acteurs économiques ».  Ajoutant : « L’enjeu est de garantir une insertion professionnelle rapide et efficace aux diplômés ».

En outre, l’un des piliers de cette réforme repose sur l’intégration des technologies numériques dans le système de formation professionnelle. Selon le ministre, la digitalisation constitue un enjeu majeur pour améliorer la qualité des enseignements et faciliter la gestion des établissements. Il a ainsi expliqué que « le numérique est une priorité pour notre secteur. Nous devons accélérer la modernisation de la gestion et de l’offre de formation, afin d’assurer un enseignement plus performant et accessible ».

Cette transition passe notamment par l’utilisation de plateformes numériques pour la formation à distance, l’évaluation en ligne et la mise en réseau des établissements avec les entreprises.

Dans le cadre de cette dynamique de modernisation, le ministère prévoit également la création de « centres d’excellence », spécialisés dans des domaines stratégiques. Ces structures auront pour mission de former des professionnels hautement qualifiés, capables de répondre aux exigences des secteurs économiques les plus porteurs.

L’objectif est de développer des pôles de formation performants, à même de fournir aux entreprises des travailleurs qualifiés et opérationnels dès leur sortie du cursus.

Stimuler l’excellence et révéler les talents

Parmi les initiatives phares annoncées lors de cette conférence, le ministre a évoqué le lancement des Olympiades des métiers d’ici la fin de l’année. Cet événement vise à promouvoir l’excellence et encourager les jeunes à se dépasser dans leur domaine de spécialisation. « Ces olympiades permettront de stimuler l’esprit de compétition et de valoriser les talents des stagiaires. Elles contribueront également à renforcer l’attractivité de la formation professionnelle », a-t-il souligné.

Au-delà de la compétition, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de reconnaissance des compétences et de mise en lumière des filières techniques et professionnelles comme voies d’excellence.

Présent à la conférence, le ministre de la Jeunesse chargé du Haut-Conseil de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui, a salué cette approche, soulignant son impact positif sur l’emploi des jeunes.  Il a ainsi déclaré : « Nous soutenons pleinement cette démarche, qui permet d’investir dans les opportunités d’emploi offertes aux jeunes. »   Ajoutant qu’elle devient plus que nécessaire pour que la formation puisse être pensée en fonction des besoins du marché, afin de garantir une meilleure insertion professionnelle pour les jeunes et ainsi transformer les dispositifs de formation en un véritable moteur d’employabilité.

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