Planer au-dessus de la ville d’Aokas et son magnifique littoral: Une sensation surprenante

La journée du mercredi 11 septembre 2024 semblait être classique, rien de spécial n’était prévu. À 13 heures, on s’est donné rendez-vous, nous et notre ami Adel, pour partager un café, choisisant la cafétéria en face du stade communal d’Aokas. Par Hafit Zaouche La cafétéria possède une très belle terrasse où nous avons trouvé une […]

Fév 2, 2025 - 23:28
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Planer au-dessus de la ville d’Aokas et son magnifique littoral: Une sensation surprenante

La journée du mercredi 11 septembre 2024 semblait être classique, rien de spécial n’était prévu. À 13 heures, on s’est donné rendez-vous, nous et notre ami Adel, pour partager un café, choisisant la cafétéria en face du stade communal d’Aokas.

Par Hafit Zaouche

La cafétéria possède une très belle terrasse où nous avons trouvé une excellente table, sous un arbre qui a été généreux avec nous, nous offrant sans calculer de l’ombre qui nous a fait oublier la chaleur de la journée. L’arbre est important, plantons des arbres sans modération et aimons la nature sans retenue.

Un café sous Yemma Tadrart
Yemma Tadrart est la sainte d’Aokas, elle est l’âme de toute la région. Yemma Tadrart est une montagne de moins de 500 mètres de hauteur mais qui est sacrée pour tous les Aokassiens. À chaque fois qu’on la regarde, nous sentons qu’elle nous parle. Elle est vraiment incroyable notre belle petite montagne.
Un jour, une vieille de la région nous dit : «A mmi, nigh Imma Tadrart tehiz !» (Mon fils, Yemma Tadrart est sensible). On peut comprendre par là que notre sainte a besoin de notre attention et de notre affection… Plusieurs légendes sont racontées sur cette majestueuse montagne qu’on dénomme la protectrice d’Aokas. Nous n’avons pas le droit de ne pas être affectueux envers la sainte d’Aokas, si on souhaite ne pas avoir une malédiction.
Nous avoons partagé un café avec notre ami Adel en regardant Yemma Tadrart, parlant de divers sujets, notamment de la nécessité de reprendre nos randonnées pédestres, de voyages et de nos prochaines destinations.

L’hiver est la hantise des jeunes chômeurs à Aokas
Nous avons passé près de deux heures dans cette cafétéria, nous disant que ça suffit, nous devons quand même bouger. Où aller ? Aokas semble vide et calme, on dirait qu’elle n’est pas habitée… un sentiment d’angoisse commence à nous envahir. Depuis un moment que nos jeunes disaient «Aokas tou3er surtout g chetewa» (Aokas est difficile à vivre surtout l’hiver). Durant la saison hivernale, chacun vaque à ses occupations et celles et ceux qui sont désœuvrés souffriront le martyre ! La saison estivale est la saison la plus facile à vivre pour les jeunes à Aokas, du moment qu’il y a de l’activité et ils peuvent se débrouiller en érigeant des baraques de fortune, location de parasols, tables et chaises, parkings, grotte féerique… Mais durant l’hiver, Aokas est en mode pause ! La saison fait peur aux jeunes et, apparemment, même l’automne est sur le point d’être difficile à supporter.

Direction le site de parapente à Tabellout
Nous nous sommes dit pourquoi ne pas se rendre au site de parapente à Tabellout, sur les hauteurs de la ville d’Aokas. Nous y sommes allés, heureux d’avoir trouvé une échappatoire et une chose à faire pour prolonger notre discussion et ne surtout pas la rendre ennuyeuse.
Nous avons pris la direction de Tabellout avec toujours un plaisir d’être dans un site qui fait la fierté de la région. Le site de parapente de Tabellout est seulement à quelques encablures de Yemma Tadrart. Depuis ce charmant endroit, vous aurez droit à des vues de folie sur tout le littoral de la côte Est de Bgayet, et même une partie de celui de nos voisins dans la wilaya de Jijel (Ziama Mansouriah, El Aouana).

La joie a chassé l’ennui
Certes, nous avons passé d’excellents moments dans la cafétéria, mais les dernières minutes étaient difficiles puisque l’ennui commençait à s’installer. Personne ne souhaite passer toute la journée assis, nous avons besoin de bouger, de voir du nouveau et de l’excitation. Depuis le site de parapente à Tabellout, nous avons eu droit à un sentiment de liberté, à des sensations fortes. Une brise d’espoir soufflait… Nous avons senti que notre respiration s’était améliorée, nos yeux étaient heureux par ce panorama champêtre que nous offre le site. Notre discussion avec Adel a changé pour s’orienter carrément sur Aokas et son incroyable beauté. Aokas est très belle, c’est une évidence, mais ce qui ne l’est pas c’est est-ce que nous méritons cette merveille ?

Kosso Alili a surgi de nulle part
Nous étions seuls, nous et Adel, et soudain Sassi Kasri, au bord de son fourgon, a garé pas loin de nous. Il était heureux de nous voir et nous a chaleureusement salués. Kosso Alili et Sihem, une amatrice de parapente étaient dans le fourgon et n’ont pas tardé à nous rejoindre. La discussion était chaleureuse. Kosso nous a dit que la journée d’aujourd’hui est la meilleure pour le parapente. On ne peut espérer mieux d’après ses dires. Il nous a dit : «Hafit, vous avez beaucoup écrit sur le parapente à Aokas et aujourd’hui vous allez voler !». Nous avons eu une peur réelle, mais lui avons répondu. «Pas aujourd’hui notre ami». Il a insisté, mais nous avons réussi à résister. Nous avons voulu à tout prix dépasser notre crainte et voler, mais il y a toujours ce mais..
Il nous a dit qu’il devait avoir sa dose de la journée et a volé avec Sihem. Ils ont réalisé un magnifique vol et nous trouvions du mal à nous imaginer à leur place.

Pourquoi cette peur ?
Nous avons beaucoup écrit sur le parapente à Aokas, Kosso a raison, nous devons enfin
voler ! La mer était agitée et ses vagues ont donné encore plus de beauté au panorama. Un paysage de carte postale, rien à
dire ! On a observé chaque instant du vol de Kosso et Sihem… Nous aurions tant voulu enfin voler, mais il manque quelque chose…

Retour de Kosso, Sihem et Sassi au site
Après avoir terminé leur vol, Kosso, Sihem et Sassi sont revenus au site. Là Kosso a fait preuve d’un grand génie en communication pour nous convaincre enfin de voler, aidé par Sassi, Kasri, Adel et la gentille Sihem. Ils ont réussi à nous convaincre. Nous avons répondu oui ! Oui on va voler ! La joie était visible sur le visage de tout le monde. Ils étaient fiers de leur grande compétence en communication

Et voilà notre premier vol…
Kosso a demandé à Sihem de faire le nécessaire pour le vol. Elle a été d’une gentillesse incroyable et son sourire ne la quitte jamais ! Et les choses sérieuses commencent ! Tout est fin prêt, Kosso nous a demandé de courir, nous ne savions même pas quelle direction prendre. Au lieu de courir droit, nous avons couru à droite. mais Kosso, avec son génie, a réussi à nous mettre sur la bonne direction pour pouvoir enfin voler !

Aokas vue du ciel
Le stress et la peur ont disparu pour laisser place à l’émerveillement ! Nous planions et voyions Aokas du ciel ! Quelle joie ! Indescriptible comme sentiment ! Un rêve enfin réalisé ! Aokas vue du ciel est à voir absolument ! Elle est d’une beauté à couper le souffle !

Planer au-dessus de la ville d’Aokas et son magnifique littoral : une sensation
surprenante
À chaque fois que nous levions la tête, on voyait des parapentes autour d’Aokas. Cela fait partie du patrimoine de la ville. Nous avons compris qu’on devait absolument tester. On se le disait à chaque fois avant de réaliser notre baptême de l’air.
Les moniteurs de parapente analysent l’atmosphère afin de proposer la meilleure expérience de vol possible. «Comme quelqu’un qui fait du bateau regarde les conditions de la mer, nous regardons les conditions de l’air», nous a dit Kosso, notre moniteur du jour.
Pour décoller, «il faut être en mouvement pour tendre la toile, si on ne la stimule pas, elle ne bouge pas. Vous êtes prêts ? On y va !». Trois foulées en avant, les jambes s’élèvent, les pieds ne touchent plus le sol. C’est surprenant comme sensation, on ne se sent pas tomber. On décolle, porté par le parapente.
Les curieux qui ont assisté au décollage rétrécissent, deviennent des formes puis des points. Aokas elle aussi se fait petite. «Waouh», des rires et des exclamations se font entendre.

Une vue imprenable sur le territoire d’Aokas
«Regarde, c’est le refuge, le cap, le stade», Kosso signale chaque horizon en le pointant du doigt. Dans le ciel, le temps semble suspendu. Le paysage aokassien se dresse à perte de vue.
Les pensées divaguent, l’esprit se laisse happer par la magie du moment. Le soleil décline doucement, les champs et les forêts semblent se voiler d’un drap doré.
Quand enfin les pieds touchent la terre, on s’aperçoit bien vite que la tête, elle, est restée dans le ciel

Kosso Alili, un jeune dynamique
Kosso est un jeune très dynamique, connu dans le monde de la musique et fait un énorme travail pour la vulgarisation du parapente dans tout le pays. Merci kosso pour ce cadeau qu’on n’oubliera jamais toute notre vie… Enfin, nous avons réalisé un rêve qui taraudait notre esprit depuis l’avènement du parapente à Aokas… N’hésitez pas à faire appel à ses services.Vous ne serez pas déçu.

H. Z.