Gestion portuaire : Cap sur la performance
En application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à optimiser la gestion des infrastructures portuaires et à renforcer leur rôle dans l’économie nationale, le Groupe Serport a engagé une série de mesures afin de transiter vers un système de travail en continu, tout en modernisant les infrastructures et en réduisant les […] The post Gestion portuaire : Cap sur la performance appeared first on Le Jeune Indépendant.
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En application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à optimiser la gestion des infrastructures portuaires et à renforcer leur rôle dans l’économie nationale, le Groupe Serport a engagé une série de mesures afin de transiter vers un système de travail en continu, tout en modernisant les infrastructures et en réduisant les délais de traitement des navires et des marchandises. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, Mohamed Karim Eddine Harkati, président-directeur général du groupe des services portuaires de Serport.
Harkati a affirmé que pour assurer le succès de cette transformation, l’une des premières mesures en voie d’être mise en place est « le passage au travail en continu 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à la fin de février ». Elle s’accompagnera d’une série de réformes visant à améliorer la fluidité et la performance des ports au niveau national ». Il a notamment cité l’acquisition de nouveaux équipements, dont des scanners de contrôle pour les services des douanes, qui permettront de « renforcer les dispositifs existants et de faciliter le traitement des marchandises », a précisé le P-DG de Serport sur les ondes de la Radio nationale.
Il a également souligné que « le renforcement des effectifs des entreprises portuaires contribuera à accélérer les opérations de chargement et de déchargement », tandis qu’une meilleure coordination entre les différents acteurs du secteur, notamment les douanes et les services du commerce, facilitera les procédures administratives. Il convient de noter que les directives du chef de l’Etat, lors du dernier Conseil des ministres, concernent en priorité les ports à forte activité économique, tels que ceux de Djendjen, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem.
Parallèlement à cette réorganisation, le P-DG de Serport a annoncé le lancement d’un ambitieux programme d’investissements pour moderniser les infrastructures portuaires. Il a précisé que pour l’année 2025, « une enveloppe de 29 milliards de dinars sera consacrée à l’acquisition de nouveaux équipements », incluant « des portiques de quai, des grues, des stackers et des scanners de contrôle des marchandises ». Il a ajouté qu’en complément, 14 milliards de dinars seront dédiés à la réhabilitation des infrastructures portuaires, avec notamment le renforcement des quais pour améliorer l’accostage des navires dans les ports d’Alger, Annaba, Ghazaouet et Ténès, ainsi que le dragage des zones côtières pour accueillir des navires de plus grande capacité.
Le premier responsable des services portuaires a également fait savoir qu’un important projet majeur concerne le port de Djendjen, où « l’extension du terminal à conteneurs, actuellement en phase de finalisation, portera sa capacité à 2 millions d’EVP (équivalents vingt pieds) », a-t-il souligné. Il a assuré que « l’objectif est de transformer cette infrastructure en un hub régional stratégique sur la rive sud de la Méditerranée », consolidant ainsi « la position de l’Algérie dans le commerce maritime international ».
Dans un souci d’optimisation de la gestion du trafic portuaire, Serport mise également sur « la numérisation des procédures » a indiqué le P-DG, indiquant qu’une interconnexion entre « la plate-forme douanière ALCES et celle de Serport, APCS, est en cours de finalisation afin « d’automatiser le passage des marchandises et de réduire les délais d’attente ». En outre, il a souligné « la création de zones de dégagement au sein des infrastructures portuaires qui permettrait de fluidifier l’évacuation des marchandises restées au-delà de la durée réglementaire de séjour ». M. Harkati a expliqué que cette initiative débutera par « les ports d’Alger, Skikda et Béjaïa », avec notamment « la mise en place d’une zone spécifique à Béjaïa, dans la région de Tixter (Bordj Bou Arréridj) ».
Intégration ferroviaire pour désengorger les ports
Par ailleurs, dans le cadre de « la stratégie nationale de transport à l’horizon 2035 », Serport mise également sur l’extension de la connectivité ferroviaire pour améliorer la logistique portuaire, l’objectif étant de « réduire la dépendance aux camions », dont le nombre insuffisant constitue actuellement « un frein à l’acheminement des marchandises », a révélé le P-DG de Serport. Il a affirmé que « le développement du réseau ferroviaire contribuera ainsi à désengorger les ports et à accélérer le transit des biens vers les différentes régions du pays ».
Il convient de rappeler que lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le président Tebboune avait également insisté sur « l’adoption de nouveaux moyens de contrôle pour sécuriser les infrastructures portuaires et leur redonner leur rôle stratégique dans le développement économique du pays ». Ces mesures ont pour mission de protéger les ports contre toute menace sécuritaire ou économique, d’optimiser les contrôles et de renforcer la transparence des flux commerciaux, et de garantir une meilleure souveraineté nationale sur les infrastructures maritimes. En réponse à ces directives, des réunions ont été organisées sous l’égide du ministre des Transports pour définir les mécanismes de mise en œuvre, tandis qu’une cellule de suivi a été créée pour assurer le respect des délais impartis et garantir une application optimale des décisions présidentielles.
Dès lors, le constat est que l’ensemble de ces initiatives s’inscrivent dans une vision globale de transformation du secteur portuaire national. Ainsi, au-delà des investissements massifs, cette modernisation repose sur trois piliers fondamentaux. D’abord, le renforcement des capacités humaines, avec la formation des personnels portuaires et douaniers, afin d’optimiser la gestion des flux de marchandises. Ensuite, la numérisation des procédures, qui favorise une meilleure coordination entre les différents acteurs. Enfin, l’optimisation logistique grâce à une planification plus efficace des arrivées de navires et un système de gestion intelligent des terminaux. Ces réformes ambitieuses permettent ainsi aux ports de renforcer leur compétitivité et de s’imposer comme des acteurs majeurs du commerce maritime international.
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