Haroun Rachid, le militant, le musicologue et le "compositeur de la révolte"
ALGER - Militant de la première heure de la cause nationale, Haroun Rachid, musicologue et "compositeur de la révolte", a conçu ce tonnerre de roulements de tambours exécutant l'hymne national, rappelant ainsi aux Algériens l'un des symboles de leur souveraineté nationale. Haroun Rachid, un nom souvent associé à "la loyauté envers la patrie", à "la passion envers la musique" et au "dévouement dans le travail", autant de qualités supérieures qui convergent vers cette pureté de l’âme et cette noblesse d’esprit contenues dans la détermination qui habite cette introduction aux roulements de tambours, cadencés dans des mesures à quatre temps pour annoncer dans la solennité, l’hymne national "Qassaman". Né en 1932 au quartier populaire de Belouizdad, Haroun Rachid a manifesté, dès son enfance, des penchants pour la musique, rejoignant, pour ce faire, dès l'âge de 13 ans, le conservatoire de musique d'Alger après avoir obtenu son certificat d'études. Nourrissant au fil des années son patriotisme, Haroun Rachid, alors en classe de terminale, progresse très vite dans sa formation musicale et son rapport à l'instrument, grâce notamment aux enseignements du professeur Ferdinand Ribera, un franco-italien, professeur de violon à l’annexe du conservatoire de Paris, qui se trouvait à l’actuelle place des Martyrs et qu'il avait intégré en 1945. Après l’obtention du diplôme supérieur d’interprétation, le voilà désormais accordéoniste et violoniste de talent, rejoignant, en 1950, l’Orchestre de la Radio algérienne pour y rester jusqu’en 1956. Intégrant les rangs du mouvement national, Haroun Rachid avait commencé par diriger une cellule de l'Organisation civile du Front de libération nationale (OCFLN) à Alger. Arrêté en 1957 par l'armée coloniale, il connaîtra les affres de la détention aux côtés de Messaoudi Zitouni, Sid-Ali Abdelhamid, Tahar Chebouki, Aïssat Idir et Djermane Rabah, entre autres. En détention à Sidi Bel Abbès, Haroun Rachid rencontre Ahmed Aroua avec qui il avait collaboré et réalisé de grands travaux, à l’instar de "l’hymne des travailleurs", "l’hymne du patrimoine" ou encore "le chant de la jeunesse révoltée". Après sa libération, en 1959, il crée l'Orchestre national de variétés et après l’indépendance, il lance le premier orchestre symphonique en Afrique, où il avait composé les musiques de plusieurs chants. Après une carrière de 40 années au service de la culture algérienne, il prit sa retraite pour se consacrer à l’enseignement de la musique. Haroun Rachid s’est éteint le 22 mai 2010, laissant derrière lui, des travaux considérables au service de la musique algérienne.

ALGER - Militant de la première heure de la cause nationale, Haroun Rachid, musicologue et "compositeur de la révolte", a conçu ce tonnerre de roulements de tambours exécutant l'hymne national, rappelant ainsi aux Algériens l'un des symboles de leur souveraineté nationale.
Haroun Rachid, un nom souvent associé à "la loyauté envers la patrie", à "la passion envers la musique" et au "dévouement dans le travail", autant de qualités supérieures qui convergent vers cette pureté de l’âme et cette noblesse d’esprit contenues dans la détermination qui habite cette introduction aux roulements de tambours, cadencés dans des mesures à quatre temps pour annoncer dans la solennité, l’hymne national "Qassaman".
Né en 1932 au quartier populaire de Belouizdad, Haroun Rachid a manifesté, dès son enfance, des penchants pour la musique, rejoignant, pour ce faire, dès l'âge de 13 ans, le conservatoire de musique d'Alger après avoir obtenu son certificat d'études.
Nourrissant au fil des années son patriotisme, Haroun Rachid, alors en classe de terminale, progresse très vite dans sa formation musicale et son rapport à l'instrument, grâce notamment aux enseignements du professeur Ferdinand Ribera, un franco-italien, professeur de violon à l’annexe du conservatoire de Paris, qui se trouvait à l’actuelle place des Martyrs et qu'il avait intégré en 1945.
Après l’obtention du diplôme supérieur d’interprétation, le voilà désormais accordéoniste et violoniste de talent, rejoignant, en 1950, l’Orchestre de la Radio algérienne pour y rester jusqu’en 1956.
Intégrant les rangs du mouvement national, Haroun Rachid avait commencé par diriger une cellule de l'Organisation civile du Front de libération nationale (OCFLN) à Alger. Arrêté en 1957 par l'armée coloniale, il connaîtra les affres de la détention aux côtés de Messaoudi Zitouni, Sid-Ali Abdelhamid, Tahar Chebouki, Aïssat Idir et Djermane Rabah, entre autres.
En détention à Sidi Bel Abbès, Haroun Rachid rencontre Ahmed Aroua avec qui il avait collaboré et réalisé de grands travaux, à l’instar de "l’hymne des travailleurs", "l’hymne du patrimoine" ou encore "le chant de la jeunesse révoltée".
Après sa libération, en 1959, il crée l'Orchestre national de variétés et après l’indépendance, il lance le premier orchestre symphonique en Afrique, où il avait composé les musiques de plusieurs chants.
Après une carrière de 40 années au service de la culture algérienne, il prit sa retraite pour se consacrer à l’enseignement de la musique.
Haroun Rachid s’est éteint le 22 mai 2010, laissant derrière lui, des travaux considérables au service de la musique algérienne.