IATF 2025 : La ZLECAf au centre des débats

Mécanisme fondamental pour renforcer l’intégration économique africaine et favoriser les échanges commerciaux intra-africain, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a été au centre des débats au premier jour de la Foire commerciale intra-africaine qui s’est ouverte jeudi à Alger.

La question a été à l’ordre du jour d’une séance-débat présidentielle, sous forme de panel durant laquelle les intervenants ont souligné l’importance de la ZLECAf dans le renforcement du commerce intra-africain. Des défis auxquels est confrontée la mise en œuvre « optimale » de cet espace de libre-échange ont été cependant relevés.

Présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ce panel a porté essentiellement sur les voies de dynamisation du processus d’intégration continentale et les moyens de faire de l’Afrique une puissance économique à travers la concrétisation de la ZLECAf.

Le président du Conseil présidentiel libyen, le président de la République islamique de Mauritanie, le président de la Tunisie, du Mozambique, et celui de la République du Tchad, ont eu à s’exprimer sur cette thématique, en plus du vice-président de la République du Kenya, de la vice-présidente de la République de Namibie, du Premier ministre de la République du Burundi et de l’ancien président de la République du Niger.

Ces intervenants ont ainsi exposé la vision et stratégie de leur pays pour développer le commerce entre les pays africains, ainsi que le potentiel de leurs économies.

L’ancien président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, a ainsi appelé les pays du continent à mobiliser leurs ressources et œuvrer à trouver des solutions afin de relancer leurs économies, compte tenu des potentialités et ressources dont ils disposent et qui les habilitent à jouer un rôle central, notamment dans le secteur agricole, en vue de se libérer de la dépendance extérieure.

Afin de réaliser des taux de croissance conséquents, Issoufou a souligné l’importance de l’investissement et du commerce intra-africain en tant que piliers de la croissance, notant que la ZLECAf est le « projet phare » qui a le plus avancé. Un projet qui est appelé à tirer d’autres projets communs, a-t-il signalé.

Le secrétaire général de la ZLECAF, Wamkele Mene, qui est intervenu lors de la cérémonie d’ouverture de la 4e édition de l’IATF, a, pour sa part, appelé les Etats de l’Union africaine (UA) à unifier leurs efforts pour bâtir un marché intérieur solide à travers la ZLECAf, afin de renforcer la résilience et de protéger les intérêts communs face aux défis actuels au niveau international.

« Le contexte mondial actuel se caractérise par une incertitude dans les échanges commerciaux, la montée du nationalisme économique et la protection des investissements, d’où la nécessité d’œuvrer de concert et avec détermination et diligence pour bâtir un marché intérieur solide, en tirant profit de la ZLECAf afin de renforcer les capacités de résilience de l’Afrique et de protéger ses intérêts communs », a-t-il affirmé, signalant les défis et enjeux auxquels est confronté le continent.  Une situation, dit-il, qui rend nécessaire l’accélération de la levée des obstacles intra-africains au commerce et à l’investissement, relatif principalement au transport.

Ces défis n’ont pas empêché le commerce intra-africain de progresser. Ce dernier a connu, selon le SG de la ZLECAf, « une forte reprise » en 2024, dépassant 220 milliards de dollars, soit une hausse de 12,5% par rapport à 2023.

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