Plaidant à l’IATF pour la fédération des efforts des africains : La vision pragmatique de Tebboune

 « Faisons de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) un nouveau départ pour l’Afrique, un continent fort, développé », qui « prend son avenir en main ». C’est l’appel lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux chefs d’Etat et aux responsables africains, pour unir les forces en vue de construire l’Afrique […] The post Plaidant à l’IATF pour la fédération des efforts des africains : La vision pragmatique de Tebboune appeared first on Le Jeune Indépendant.

Sep 5, 2025 - 22:05
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Plaidant à l’IATF pour la fédération des efforts des africains : La vision pragmatique de Tebboune

 « Faisons de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) un nouveau départ pour l’Afrique, un continent fort, développé », qui « prend son avenir en main ». C’est l’appel lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux chefs d’Etat et aux responsables africains, pour unir les forces en vue de construire l’Afrique de demain, un continent qui doit retrouver la place qui lui sied sur la scène internationale.

Devant une pléiade de dirigeants africains, le président de la République a donné, jeudi, depuis le Centre international des conférences Abdellatif-Rahal, le coup d’envoi officiel de la 4e édition de l’IATF 2025, où il a fait un état des lieux de l’économie africaine et démontré le rôle de l’Algérie dans le développement continental. Il a surtout exposé sa vision et tracé une feuille de route qui conduira l’Afrique vers un avenir prospère.

C’est par un constat de la conjoncture dans laquelle se tient cette nouvelle édition de l’IATF que le président de la République a entamé son intervention devant des chefs d’Etat, des chefs de gouvernement ainsi que de plusieurs responsables d’institutions continentales.

Selon le président Tebboune, la 4e édition de l’IATF, qu’abrite l’Algérie jusqu’au 10 septembre, intervient dans une conjoncture internationale particulière, marquée par des changements sans précédent qui vont déboucher sur une recomposition du monde. La « crainte » aujourd’hui est que l’Afrique soit victime de ce repositionnement, marginalisée dans la reconfiguration du nouvel ordre mondial, en dépit du grand potentiel du continent, a indiqué le Président. Affirmant que la « préoccupation d’aujourd’hui est économique par excellence », M. Tebboune a indiqué que « cette rencontre n’est pas simplement une manifestation économique », « elle se veut l’incarnation de la conscience collective qui nous anime tous pour édifier un continent intégré, un continent à la volonté forte et influent dans son environnement régional et international ».

 

Sortir de la marginalisation et repositionner l’Afrique à l’international

 

Le chef de l’Etat s’est interrogé sur la place de l’Afrique dans l’économie mondiale. Mettant en exergue les différentes réalisations accomplies durant les deux dernières décennies, particulièrement la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ainsi que les différents partenariats noués avec des puissances et institutions économiques, M. Tebboune a estimé que « le chemin est encore long » et qu’il est nécessaire de réparer les « injustices historiques » envers l’Afrique. Il a, dans ce sens, établi un constat de la situation économique du continent.

Selon lui, « l’Afrique est écartée de la décision économique internationale en raison de sa marginalisation au sein de la majorité des institutions économiques, commerciales et financières internationales », évoquant les faibles parts que détient l’Afrique dans ces institutions. Il a ainsi cité l’exemple de la part du continent dans les droits de vote au Fonds monétaire international (FMI), qui n’excède pas 6,5 %, la plus faible au sein de cette organisation, tandis que sa part à la Banque mondiale ne dépasse pas 11 %. 

Concernant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le président de la République a souligné qu’« en dépit de l’obtention par l’Afrique du poste de directeur général de cette organisation pour la première fois de son histoire, cet acquis ne peut cacher la réalité : l’influence de l’Afrique dans la prise de décision au sein de l’OMC reste marginale ».

La part de l’Afrique dans le commerce mondial reste aussi, a-t-il ajouté, « très faible », ne dépassant pas les 3 %. Un taux « insignifiant », à voir le potentiel du continent, notamment pour ce qui est des ressources dont elle dispose et qui représentent 30 % des ressources naturelles mondiales.

Le Continent africain est également lésé s’agissant de la part de l’Afrique dans le flux des investissements mondiaux, ne dépassant pas les 94 milliards de dollars par an, soit « la plus faible part au monde », selon le Président qui a tenu à relever un autre point faible du continent, celui du faible niveau du commerce intra-africain. Ce taux « reste limité à 15 % contre 60 % pour les échanges intra-européens, une situation qui prive, a signalé le Président, « nos économies d’importantes opportunités de croissance et de création d’emplois pour nos jeunes ».

Le Président a également signalé « un profond manque en infrastructures de transport, d’énergie, de communication et de financement » dont souffre le Continent africain.

 

Le rôle pivot de l’Algérie dans le développement du continent

 

Cette situation « ne doit pas entamer notre détermination, mais constituer une motivation supplémentaire pour mobiliser nos capacités collectives et transformer notre réalité continentale en succès en matière de développement », selon le Président. Il a mis en avant le rôle de l’Algérie, qui mobilise ses efforts pour relever le défi, et ce, a-t-il mentionné, à travers le lancement de plusieurs projets structurants qui profitent au Continent africain. Il s’agit, entre autres, de la route transsaharienne, du gazoduc reliant l’Algérie et le Nigeria (TSGP) ainsi que du projet de dorsale transsaharienne à fibre optique qui renforce la souveraineté numérique, en plus du lancement de liaisons aériennes et maritimes entre les capitales africaines, l’ouverture de succursales de banques algériennes dans différents pays africains, ainsi que la création de zones franches avec cinq pays du continent.

Signalant le fait que « l’Afrique représente l’avenir et que c’est un continent jeune, contrairement aux autres continents qui sont entrés dans une phase de vieillissement », le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas manqué d’évoquer le rôle de l’Algérie dans la valorisation de la ressource humaine. « L’Algérie offre annuellement 8 000 bourses d’études aux Africains », a-t-il indiqué, soulignant la formation de pas moins de 65 000 cadres africains, et ce depuis l’indépendance du pays.

En fin de journée, le président de la République s’est rendu au palais des Expositions des Pins-Maritimes, à la Safex, où il a visité les différents stands de la Foire commerciale intra-africaine. Il était accompagné du Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, de membres du gouvernement et de hauts responsables de l’Etat, ainsi que du président du Conseil consultatif de l’IATF, l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, du commissaire de la foire, Larbi Latrèche, et de représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. A cette occasion, le chef de l’Etat a visité les stands d’entreprises nationales publiques et privées, de start-up et d’institutions et organismes africains, ainsi que celui de l’Union africaine.

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