Impliquée directement dans le meurtre de plus de 600 palestiniens : Qui se profile derrière le sigle GHF ?

Qui se profile derrière le sigle GHF, cette agence présumée venir en aide à la population de Ghaza, dénoncée par l’ONU et l’ensemble des ONG activant dans l’humanitaire, mais soutenue par les Américains et l’entité sioniste ? Pourquoi est-elle controversée, emmenant le SG de l’ONU à la critiquer ouvertement ? « Des gens sont tués simplement en essayant de se nourrir et de nourrir leurs familles. La recherche de nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort », avait déclaré, le 27 juin dernier, Antonio Guterres, qui s’était abstenu cependant à citer explicitement le GHF. Le ministère de la santé du territoire assiégé, l’accuse nommément d’être impliquée directement dans le meurtre de plus de 600 palestiniens depuis la fin du mois de mai. En outre, quelques 4 000 autres ont été blessées près des centres d’aide gérés par cet organisme « fantoche ». Selon des témoignages authentifiés, GHF elle-même aurait causé des décès. Un travailleur humanitaire à Ghaza a confié à la BBC qu’il a vu ses collègues ouvrir le feu à plusieurs reprises sur des Palestiniens affamés qui ne représentaient aucune menace, y compris avec des mitrailleuses. « Un garde a ouvert le feu depuis une tour de guet avec une mitrailleuse parce qu’un groupe de femmes, d’enfants et de personnes âgées s’éloignait trop lentement du site ». Pour accéder aux sites où est installée GHF, « les Palestiniens doivent se soumettre à des contrôles d’identité utilisant la biométrie et la technologie de reconnaissance faciale », a rapporté la BBC. Alors pourquoi des meurtres de personnes se rendant sur place pour collecter de l’aide sont-ils signalés presque quotidiennement ? Le 4 juillet, l’Organisation mondiale de la santé a critiqué GHF et déclaré que ce qu’elle a qualifié de « massacre insensé » devait cesser. Son représentant à Ghaza, Rik Peeperkorn, a déclaré que « l’hôpital Nasser fonctionnait comme un immense service de traumatologie en raison de l’afflux de personnes blessées sur les sites gérés par GHF, et que les blessés étaient principalement des adolescents et des jeunes hommes qui s’étaient rendus sur les sites d’aide pour obtenir de la nourriture ». « Beaucoup avaient reçu une balle dans la tête, le cou ou la poitrine, et seraient tétraplégiques ou paraplégiques », a-t-il signalé. Malgré les preuves, l’entité sioniste, un des soutiens de GHF, continue à utiliser la nourriture comme une arme en temps de guerre. Dirigée désormais par John Acree, un ancien haut fonctionnaire de l’USAID (l’agence gouvernementale américaine chargée de l’administration de l’aide étrangère), et Johnnie Moore, un éminent dirigeant évangélique et ancien conseiller de Donald Trump, GHF confie sa sécurité à une entreprise américaine privée, dont les cadres sont tous issus des rangs de la CIA, ainsi que des vétérans de l’armée américaine. Il s’agit, comme le relèvent de nombreux médias occidentaux d’un organisme privé et militarisé, dont les opérations « sont marquées quasi-quotidiennement par des scènes chaotiques et des tirs de l’armée israélienne sur des civils espérant recevoir des colis alimentaires ». Dans un communiqué publié hier, le Comité international de la Croix-Rouge a dénoncé une « forte augmentation » des attaques de l’armée israélienne à proximité des sites de distribution d’aide humanitaire à Ghaza ». « Submergés, les centres de santé ne sont plus en capacité de prendre en charge tous les blessés », alerte le CICR.

Mohamed Mebarki

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