Intelligence Artificielle et cybersécurité : Enjeux et défis décortiqués à Oum El Bouaghi

L’université Larbi Ben M’hidi d’Oum El Bouaghi a organisé avant-hier et hier, mardi 15 et mercredi 16 avril, en partenariat avec la Sûreté de wilaya, un colloque national intitulé « Rôle de l’Intelligence Artificielle (IA) dans le renforcement de la sécurité durable et la protection de l’avenir ». Inauguré par le wali Benabdellah Chaibdor dans la grande salle de conférences de l’établissement, l’événement visait à explorer comment l’IA peut améliorer les systèmes de sécurité grâce à l’apprentissage automatique et aux modèles prédictifs, qui permettent de détecter précocement les menaces potentielles et d’élaborer des réponses rapides basées sur l’analyse continue des données. Tour à tour, les participants ont estimé que le suivi des développements de l’IA est « impératif pour soutenir la cybersécurité nationale ». « La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) est pleinement consciente du fait que le développement technologique ultrarapide, notamment dans le domaine de l’IA, représente à la fois un acquis et un défi », a indiqué le contrôleur de police Youcef Bouchemal, représentant du DGSN. Le développement dans ce domaine « ouvre de larges horizons en matière d’innovation et d’amélioration de la qualité de vie, mais pose de sérieux défis dans le domaine de la cybersécurité, qui a pris de l’importance », a-t-il souligné, ajoutant que « cela est démontré et pris en charge à travers la stratégie nationale de transformation numérique adoptée pour renforcer les institutions de l’Etat contre les menaces internes et externes ». Après une projection vidéo sur la thématique, le Dr Moncef Belfraki, expert international en cybercriminalité et IA au Canada, a présenté une communication sur « la cybersécurité en Algérie, le danger des cyberattaques pour l’économie nationale et les mécanismes pour y faire face afin de créer un environnement économique sûr ». Il s’est notamment penché sur les capacités de l’IA et la manière dont elle peut contribuer à « la protection de la cybersouveraineté nationale en utilisant différentes applications et programmes à même de protéger les informations et les données des citoyens, tout en répondant aux cyberattaques de manière rapide ». Suivi par une intervention d’un doctorant et cadre de la Sûreté de wilaya sur « La gestion des enquêtes impliquant l’IA face au respect des droits de l’Homme », l’expert Belfraki a également abordé les défis réglementaires de l’utilisation de l’IA en cybersécurité lors d’une session l’après-midi. La seconde journée a été consacrée à un atelier pratique sur « L’utilisation de l’IA et des logiciels modernes pour la surveillance et le suivi des comportements négatifs », animé par le Dr Laouid et un doctorant de l’université d’El Oued. En marge du colloque, un Salon national des startups a réuni des entrepreneurs innovants venus de nombreuses wilayas du pays, dont Batna, Béjaïa, Biskra, Mila, M’sila, Souk-Ahras, Boumerdes, Ain Temouchent et Illizi. Un jury spécialisé désignera les projets les plus prometteurs qui seront récompensés. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer le partenariat entre la DGSN et les universités algériennes. Elle répond également à la priorité des pouvoirs publics d’assurer la cybersécurité à l’heure de la numérisation que connaît le pays.

K. Messaad / AG

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