Le chef de l’humanitaire de l’ONU à Ghaza dénonce : « Une famine surveillée par des drones »

L’appel lancé par L’ONU, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui viennent de déclarer officiellement l’état de famine à Ghaza, n’a pas encore fait bouger les positions au sein des instances politiques, […] The post Le chef de l’humanitaire de l’ONU à Ghaza dénonce : « Une famine surveillée par des drones » first appeared on L'Est Républicain.

Août 24, 2025 - 13:28
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Le chef de l’humanitaire de l’ONU à Ghaza dénonce : « Une famine surveillée par des drones »

L’appel lancé par L’ONU, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui viennent de déclarer officiellement l’état de famine à Ghaza, n’a pas encore fait bouger les positions au sein des instances politiques, notamment chez les « puissances » d’un monde qui part à la dérive. Malgré la multiplication de témoignages crédibles sur la catastrophe humanitaire, qui est en train de se généraliser à Ghaza, l’entité sioniste continue à agir en toute impunité. Pour Tom Fletcher, le chef de l’humanitaire de l’ONU, la responsabilité de Tel Aviv ne fait aucun doute. « C’est une famine du XXIe siècle, surveillée par des drones et la technologie militaire la plus avancée de l’histoire », a-t-il déploré. Alors que le chirurgien britannique Graeme Groom, qui revient de Ghaza et qui est l’une des rares personnes à pouvoir témoigner des horreurs qui s’y déroulent, évoque des « scènes d’horreur que personne ne devrait jamais vivre ». « Ces souffrances, je les ai ressenties viscéralement », a-t-il tenu à dire, parlant de bébés squelettiques, d’enfants aux membres arrachés, de mères trop faibles pour nourrir leurs nouveau-nés, et d’infirmières et de chirurgiens, qui s’écroulent de faim. « J’ai pu rencontrer des décideurs politiques face à face et témoigner de ce que j’ai vu. Pour les forcer à regarder la réalité d’un génocide. Pour leur faire comprendre les conséquences de leur inaction », a-t-il souligné. « Quand je pense à tous ces enfants que j’ai tenus dans mes bras avant de les voir mourir, je sens le feu brûler en moi. Et je vous promets une chose : je ne baisserai pas les bras », a-t-il témoigné. Ce témoignage va-t-il faire bouger les décideurs ? Rien n’est moins sûr. « C’est un massacre, et une famine orchestrée par Israël. Des camions remplis de lait maternisé, de nourriture et de médicaments attendent à la frontière, mais Israël refuse de les laisser passer », a-t-il soutenu avec force. « Alors ne détournons pas le regard. Ne changeons pas de sujet. Parce que ces hommes et ces femmes qui fuient les bombes, qui font la queue pour des miettes, qui demandent au monde entier de les aider, ça aurait pu être nous », a-t-il alerté. Le chirurgien britannique avait déjà témoigné auparavant, dans un entretien avec l’Agence turque, Anadolu, quand il s’est rendu le 27 mai dernier, dans une clinique de malnutrition à Ghaza, où un pédiatre l’a informé de la mort de 60 nourrissons due à la faim depuis le début du siège, dont certains souffraient d’intolérance au lactose et il n’y avait pas de lait spécial pour eux. Groom avait déclaré que la famine avait également affecté les travailleurs de la santé, citant son collègue anesthésiste palestinien Nizar Abu Daqqa, qui lui a dit que sa famille n’avait rien à manger. « Ses six enfants, âgés de deux ans et demi à 13 ans, ont rempli leur estomac d’eau et ont léché un peu de sel pour qu’ils puissent dormir ».

Mohamed Mebarki

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