Le contraste 

Par Mrizek Sahraoui – Livrée aux pontifes de la haine anti-algérienne, du type Retailleau ou Driencourt, la France, contrairement à l'Italie, se complaît dans l’onirisme d'une posture néocoloniale. L’article Le contraste  est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Juil 18, 2025 - 16:04
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Le contraste 

Par Mrizek Sahraoui – Dans un précédent article, Algeriepatriotique a annoncé en exclusivité une visite imminente du président Tebboune en Italie. Inutile de nous attarder sur les bénéfices d’un tel déplacement, dont les retombées en matière économique devraient se chiffrer en milliards d’euros, au profit des deux pays, bien sûr. Cette visite qui se profile devra rappeler et renforcer les relations bilatérales denses entre l’Algérie et l’Italie, toutes deux décidées d’aller encore plus loin dans leurs échanges économiques à travers des partenariats gagnant-gagnant.

Si, sur le plan économique, cette visite revêt un caractère important pour les deux pays, c’est encore d’autant plus vrai et pareil, sinon plus, sur les questions de géopolitique, de diplomatie et des relations entre Etats souverains. En effet, l’Algérie et l’Italie ont clairement fait le pari de la lucidité et de la realpolitik avec comme principe devant régir leurs relations : travaillons ensemble, gagnons ensemble. Ainsi, quand les intérêts se parlent d’égal à égal, la confiance s’installe durablement.

Pourquoi disons-nous cela ? Parce que le périple romain du président Tebboune – qui ne va pas à Canossa –, qui sera accompagné d’une délégation ministérielle chargée de signer une série d’accords bilatéraux, vient percuter frontalement le récit d’un certain nombre de politiques, de médias français et marocains inféodés au Makhzen, qui n’ont eu de cesse de pérorer et spéculer sur le soi-disant isolement de l’Algérie sur la scène internationale.

Il y a, d’un côté, l’Italie soucieuse de ses intérêts vitaux, qui démontre une nouvelle fois sa parfaite maîtrise de ses politiques africaine et internationale et déploie son savoir-faire en la matière sans grands discours paternalistes, mais par des actes concrets. Et, de l’autre, la France qui, elle, s’enlise encore et encore dans une crise diplomatique auto-infligée avec l’Algérie, orchestrée, comme chacun sait, par des figures coqueluches de l’extrême-droite, comme Bruno Retailleau et Xavier Driencourt, pour ne citer que ces deux nostalgiques haineux.

Le contraste frappant, cependant tout aussi clair que l’eau des criques italiennes, entre les relations franco-algériennes et celles entre l’Algérie et l’Italie, révèle au grand jour l’effondrement stratégique des autorités françaises. Tandis que l’Italie orchestre sa politique africaine avec une lucidité géométrique, à travers des partenariats débarrassés des scories du messianisme désuet, la France s’abîme dans ses propres contradictions. Les dirigeants et les acteurs économiques italiens ont compris que le siècle exige des alliances horizontales, non des suzerainetés verticales, empreintes de domination et d’arrogance.

Livrée aux pontifes de la haine anti-algérienne, du type Retailleau ou Driencourt, la France se complaît dans l’onirisme d’une politique réactionnaire et d’une posture néocoloniale qui confondent déclin et destin.

M. S.

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