Le coup et l’écho d’Annaba

Nous venons de commémorer le 33ème anniversaire de la funeste journée du 29 juin 1992. Une journée noire qui est passée à la postérité comme étant l’un des moments les plus horribles de l’histoire de l’Algérie indépendante. Ce jour-là, on a assassiné le président Boudiaf, revenu de son exil pour sauver le pays de la […] The post Le coup et l’écho d’Annaba first appeared on L'Est Républicain.

Juin 30, 2025 - 11:53
 0
Le coup et l’écho d’Annaba

Nous venons de commémorer le 33ème anniversaire de la funeste journée du 29 juin 1992. Une journée noire qui est passée à la postérité comme étant l’un des moments les plus horribles de l’histoire de l’Algérie indépendante. Ce jour-là, on a assassiné le président Boudiaf, revenu de son exil pour sauver le pays de la nébuleuse islamiste qui l’avait plongé dans le noir. On avait assassiné l’espoir d’une Algérie nouvelle incarné par cet homme d’exception qui avait tendu sa main à un peuple bluffé, abusé et désorienté par le système du parti unique dont le errements politiques firent le lit au projet mortifère des fous d’Allah. C’était ici à Annaba que le coup contre l’Algérie qui avance a été tiré. Il avait tué Si Tayeb El Watani et terrassé son idéal de réconciliation nationale. Depuis, notre pays chavirait de Charybde en Scylla des années durant, sous les coups de boutoir des islamo- terroristes qui ont juré d’abattre la République et installer la leur. Mais c’était sans compter sur l’incroyable capacité de résilience des enfants de ce pays qui ont sans doute trouvé l’inspiration du combat de leurs aînés de Novembre et surtout du symbole Mohamed Boudiaf qui a brusquement quitté sa vie paisible dans son exil, pour se jeter dans les chaudrons de l’Algérie en feu et en sang du début de années 90. C’est que les six mois de pouvoir du président Boudiaf ont marqué les esprits. Ils avaient redonné l’espoir à un peuple qui n’en croyait pas trop. Bien qu’il ait été traîtreusement assassiné dans le dos, son idéal n’est pas mort avec lui. Preuve en est que le peuple, et dans les quatre coins du pays, a fixé le 29 juin comme un jalon important dans la lutte pour une Algérie libre et heureuse. Et en ce 29 juin 2025, le cri de feu Mohamed Boudiaf résonne plus que jamais comme un appel à la raison. Au milieu des chambardements géopolitiques qui s’opèrent autour de nous, il est crucial que les Algériens et surtout les gouvernants prennent conscience des menaces qui guettent notre pays et de ses vulnérabilités. Remettre au goût du jour le sacrifice de Mohamed Boudiaf c’est faire une piqûre de rappel à nos compatriotes qui – naïvement ou pas- tendent les oreilles à ces misérables individus, et à ces vendus qui lancent à partir de Paris et de Londres des appels à réinstaller le chaos en Algérie pour se faire plaisir et assouvir le désir de leurs mentors qui attendent -vainement- que notre pays tombe. Qu’ils se taisent ! Qu’ils se taisent ! L’Algérie de Mohamed Boudiaf, de Ben M’hidi, de Abane, de Mostafa Ben Boulaid et de Badji Mokhtar ne pliera jamais. Ne mourra jamais. Le coup d’Annaba a été certes traumatisant de douleur, mais l’écho de l’idéal patriotique à heureusement survécu au président Boudiaf malgré les trahisons d’ici et d’ailleurs. Ceci et une leçon d’histoire.

Par Imane B

The post Le coup et l’écho d’Annaba first appeared on L'Est Républicain.