Le président de la République rassure : Les frontières de l’Algérie sont sécurisées

L’intervention médiatique du président de la République avant-hier soir, vendredi 18 juillet, dans le cadre de son rendez-vous cyclique avec la presse, a été l’occasion de remettre en perspective plusieurs questions soulevées dans le débat public. En cette période estivale où la chaleur climatique rime avec effervescence politique, les déclarations du chef de l’État ont […] The post Le président de la République rassure : Les frontières de l’Algérie sont sécurisées first appeared on L'Est Républicain.

Juil 20, 2025 - 14:23
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Le président de la République rassure : Les frontières de l’Algérie sont sécurisées

L’intervention médiatique du président de la République avant-hier soir, vendredi 18 juillet, dans le cadre de son rendez-vous cyclique avec la presse, a été l’occasion de remettre en perspective plusieurs questions soulevées dans le débat public. En cette période estivale où la chaleur climatique rime avec effervescence politique, les déclarations du chef de l’État ont répondu aux interrogations, commentaires et autres spéculations. La diplomatie et la géopolitique, à un moment où les lignes bougent pour dessiner un nouvel ordre mondial, ont occupé une place centrale dans l’intervention du président. Il a d’abord, et à juste titre, réfuté avec force l’idée — relayée par une partie de l’opposition nationale et certains médias étrangers — selon laquelle l’Algérie serait « isolée sur la scène diplomatique » en raison de ses positions sur certains dossiers internationaux.« Il n’y a pas de crise diplomatique, l’Algérie n’est pas isolée », a-t-il déclaré avec fermeté, manifestement agacé par ce genre de scénarios élaborés dans des officines étrangères dérangées par les positions de principe de l’Algérie. Ces positions, a-t-il rappelé, sont guidées par une doctrine fondée sur le bon voisinage, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et l’assistance, le cas échéant. Concernant les trois États sahéliens — le Mali, le Niger et le Burkina Faso — qui ont connu des changements politiques internes et dont les nouveaux dirigeants ont fait le choix d’autres alliances que celle avec l’Algérie, le président Tebboune a simplement commenté : « Grand bien leur fasse ». Il a réaffirmé un principe cardinal de la diplomatie algérienne : « L’Algérie rejette catégoriquement toute immixtion dans les affaires intérieures des États, que ce soit au Mali, au Niger, au Burkina Faso ou en Libye », tout en réitérant la disponibilité de l’Algérie à apporter son soutien à ces pays, y compris à « nos frères libyens ».À propos du Mali, avec lequel l’Algérie partage des milliers de kilomètres de frontières ainsi que des liens familiaux entre les tribus touarègues des deux côtés, le président a rappelé la profondeur des relations historiques entre les deux peuples. Il a souligné que, malgré les contingences politiques du moment, l’Algérie reste disposée à aider le Mali à sortir de sa crise politique. Il a insisté sur le fait que le dialogue entre le pouvoir de Bamako et les représentants des populations du nord doit rester la solution à privilégier, et que cette crise ne saurait être résolue par la force ou le rapport de force. Par ailleurs, le président Tebboune a tenu à rassurer quant aux effets de ces crises régionales sur l’Algérie. Il a affirmé que « les frontières du pays sont protégées et qu’il n’y a aucun problème », ajoutant que toute velléité belliqueuse dirigée contre l’Algérie recevra une réponse appropriée de la part de notre armée. S’agissant des relations avec les grandes puissances-Russie, Chine, États-Unis, Europe-le président a rappelé que « l’Algérie reste fidèle au principe de non-alignement », auquel elle a adhéré dès 1955. Il a noté que « tout le monde s’interroge sur le secret des bonnes relations qu’entretient l’Algérie avec les États-Unis, la Russie et la Chine ».Face à la notion de « pragmatisme politique » évoquée par un journaliste, le président a rétorqué que l’Algérie n’a pas pour vocation de s’aligner avec un pays contre un autre, mais de maintenir de bonnes relations avec tous. Enfin, le président est revenu sur le rôle de l’Algérie au sein de trois grandes organisations internationales : l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union africaine et la Ligue arabe. Il a plaidé pour un dépoussiérage de leurs institutions et statuts, afin qu’elles puissent mieux répondre aux enjeux contemporains et peser davantage sur les événements qui secouent le monde.

H. Khellifi

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