Les victimes au centre du protocole d’accueil dans les établissements de santé: Objectif zéro violence à l’égard des femmes et des filles

Les modalités d’accueil et de prise en charge au sein des établissements de santé des victimes de violence, ont été au centre d’un atelier organisé, hier à Alger, par le Fonds des Nations unies pour la population en Algérie (UNFPA). Il s’agit d’une action organisée en partenariat avec le ministère de la Santé avec la contribution de l’ambassade des Pays-Bas en Algérie.

Par Fatima Arab

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre la deuxième phase du projet UNFPA portant Appui à la lutte algérienne contre la violence faite aux femmes et aux filles. Ce projet, à travers ses actions sur le terrain, porte sur une stratégie visant à atteindre des Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, «zéro décès maternels évitables, zéro planification familiale non satisfaite et zéro violence à l’égard des femmes et des filles», comme l’a souligné Faiza Bendriss, cheffe du bureau de l’UNFP Algérie, à la veille de la tenue de cet événement.
Pour cet organisme, le système de santé reste le lieu de premier recours pour les femmes victimes de violence, et ce, selon les recommandations des institutions nationales et internationale s’occupant de la prise en charge des victimes de violence. Le personnel soignant est associé à cette initiative. Une rencontre ayant regroupé des médecins a déjà été organisée dans le cadre du même programme. Ces praticiens, exerçant dans le domaine de la santé de la reproduction et la planification familiale au niveau des Etablissements publics de proximité relevant de 13 wilayas du territoire national, ont été consultés. Ces professionnels ont partagé leurs expériences et difficultés et émis des recommandations en vue d’une meilleure prise en charge des victimes potentielles.
La rencontre d’hier a pour objectif, précise l’UNFPA, «le renforcement des capacités des prestataires de services de santé et la formation aux protocoles d’évaluation et de prise en charge clinique des victimes de violence». Il s’agit, selon le même organisme, de «promouvoir la coordination entre les différents secteurs, afin de garantir une réponse adéquate et sensible aux besoins des individus affectés ainsi qu’une prise en charge complète et adaptée aux besoins spécifiques des victimes, incluant l’orientation ou le référencement des victimes vers les services de santé appropriés». Les professionnels doivent être formés à la collecte d’informations pertinentes tout en respectant la confidentialité et en assurant la sécurité physique et émotionnelle de la victime. L’action de l’UNFPA inclut aussi la formation des professionnels de la santé sur les aspects légaux et éthiques de la prise en charge des victimes de violence.
L’UNFPA souligne l’importance du consentement éclairé et des droits des patients. Les professionnels de la santé doivent être informés des lois locales et des obligations éthiques liées à la confidentialité des informations, tout en étant sensibilisés aux implications légales potentielles de la violence.

F. A.