Mohand Tamadartaza, président de la FAVB : « Notre plus grande préoccupation c’est le niveau technique qu’on doit absolument relever »

En cette fin de saison sportive où la compétition arrive dans sa toute dernière ligne droite, nous avons contacté le premier responsable de la Fédération algérienne de volley-ball, Mohand Tamadartaza, pour qu’il donne une évaluation globale sur les conditions générales dans lesquelles s’est déroulée de la compétition et le programme sportif prévu pour cet été.

Entretien réalisé par N. E.

« Le niveau technique est très faible, il faut trouver des solutions pour le relever »
Le premier point relevé par le président de la Fédération algérienne de volley-ball, Mohand Tamardataza, est le niveau technique, jugé faible et qu’il est nécessaire de travailler en sorte pour pouvoir l’élever le plus rapidement possible :
« Le parcours du championnat cette saison a été très difficile, on a traversé cette saison des hauts et des bas et si on peut évaluer le championnat on peut dire qu’il demeure toujours faible, nous devons travailler énormément pour élever le niveau technique, c’est le point crucial et qui est l’un des plus important dans notre programme. Le niveau technique reste très bas que ce soit en Nationale messieurs ou en Nationale dames, quand on voit par exemple des joueurs et des joueuses dépassant les 35 ans ou 40 ans et qui continuent de jouer dans nos championnats masculin et féminin tout en étant les meilleurs éléments dans la compétition, il faut quand même se poser des questions et essayer d’agir le plus rapidement possible. Je crois que le problème commence déjà par la formation, dont on constate un grand manque, les clubs sont beaucoup plus à la recherche de gains financiers et des résultats immédiats plutôt que d’une bonne formation et de bonnes bases. Il y a aussi un problème énorme au niveau de la planification, les clubs visent plus le court terme, autrement dit le résultat immédiat, alors que dans le sport il faut planifier pour avoir des résultats solides à moyen et à long terme. Le deuxième paramètre et c’est le plus important c’est l’aspect psychologique de nos dirigeants, qui préfèrent faire confiance à des joueurs d’expérience que de lancer des jeunes éléments, c’est la raison pour laquelle on devra travailler avec des fédérations européennes pour pouvoir changer un peu les mentalités, donc il nous faut un peu de temps pour ramener une nouvelle vision. Nous avons des solutions à court, moyen et long terme, on est en train de travailler à court terme, dès la saison prochaine pour essayer de changer la formulation, pour tenter d’élever le niveau et pour les prochaines saisons on doit impérativement toucher le système de compétition, sinon on risque de tourner en rond encore pendant des années. »

« La convention avec la fédération polonaise apportera ses fruits »
Interrogé sur la convention bilatérale entre la Fédération algérienne de volley-ball et son homologue polonaise, le président de la FAVB nous a parlé du fond de cette collaboration :
« Une des raisons pour laquelle on s’est rabattu vers les fédérations européennes et parmi elles la fédération polonaise, c’est d’élever le niveau spécialement des entraineurs et des arbitres. Si on arrive à élever le niveau et apprendre à planifier dans ce volet-là, et que les clubs aussi vont suivre la stratégie allouée par la Fédération algérienne de volley-ball en collaboration avec son homologue polonaise, je pense qu’on pourra déjà élever le niveau le plus vite possible. Il y aura des stages prévus avec nos partenaires polonais et des formations bilatérales c’est-à-dire qu’il y aura des stages en Pologne et la venue d’experts en Algérie pour former nos entraineurs dans la planification, l’organisation et même dans l’aspect relationnel entre les entraineurs et les joueurs, c’est ce qui nous manque. Je pense également qu’on doit apprendre à nos présidents à travailler à long terme, en s’engageant avec des techniciens à long terme, c’est un point très important. Le second point qui ne manque pas aussi d’importance c’est l’arbitrage, en essayant de le mondialiser, car il doit s’ouvrir avec l’environnement existant actuellement dans le monde et ne pas s’isoler et se renfermer sur lui-même, sinon on pourra espérer voir du changement et de l’évolution dans ce domaine. »

« Nous avons un programme très riche cet été »
Le président de l’instance fédérale algérienne de la balle au filet, nous a dévoilé le programme attendu pour la saison estivale, à commencer par les Jeux africains scolaires prévus en Algérie :
« Pour notre participation aux Jeux africains scolaires, on était pris au dépourvu, mais je pense qu’on a rattrapé notre retard et je pense que le jour J on sera dans les temps j’espère qu’on sera à la hauteur d’une belle organisation. S’agissant du volley-ball en salle, la compétition aura lieu à Constantine, alors que le beach-volley se jouera à Skikda, c’est les deux sites retenus pour le volley-ball. On est en train de travailler en étroite collaboration avec le Comité olympique et sportif algérien et avec le ministère des Sports pour essayer de faire une très bonne prestation et pourquoi ne pas aller chercher le podium au final. En sommes, le programme lors de cet été sera très riche, que ce soit par l’organisation de ces Jeux scolaires africains, mais également la Coupe d’Afrique U20 prévue à Blida, nous avons aussi un tournoi de l’amitié concernant les U19 prévu à Tizi Ouzou qui va regrouper les pays de la Zone1, un autre tournoi amical, seniors messieurs, qui va se dérouler le mois prochain à Béjaia, avec la participation de la Tunisie, l’Egypte et la Lybie entre autres, prévu sur cinq jours. Même en Beach-volley, nous avons le tournoi de la Zone1 qui va se dérouler à Jijel. Toutes ces compétitions seront très bénéfiques pour nos sélections et nos joueurs et même ce sera une belle expérience pour les entraineurs et les arbitres. »