Passeports algériens délivrés à des étrangers : le tribunal rend son verdict

L’affaire est inédite en Algérie. Le chef de service biométrie de la mairie de Djelfa a découvert que son service a délivré des passeports algériens à des personnes ne possédant pas la nationalité algérienne.

Les enquêteurs ont vite découvert que 13 personnes de nationalité syrienne, dont 12 mineurs nés entre 2010 et 2018, ont pu décrocher illégalement des passeports biométriques algériens et des cartes d’identité biométriques algériennes.

Fraude aux passeports algériens : des peines allant jusqu’à 5 ans de prison

Les soupçons se tournent vite vers un dénommé B.K Omar, un employé de la mairie. C’est ce dernier qui aurait déposé tous les dossiers des bénéficiaires au niveau du service biométrie. Des dossiers incluant tous les documents nécessaires à l’obtention d’un passeport algérien, sauf le certificat de nationalité.

Les éléments de la police ont procédé à 12 arrestations dans le cadre de cette affaire, dont la majorité sont des employés de la mairie de Djelfa. Parmi les personnes arrêtées figurent quatre ressortissants syriens.

Le procureur a requis à l’égard des mis en cause des peines allant entre 2 et 7 ans de prison ferme.

Ce mercredi 7 mai 2025, le tribunal de Dar El Beida a prononcé une peine de 3 de prison ferme et un million de dinars d’amende contre l’un des mis en cause. Les onze autres, dont les quatre ressortissants syriens, ont été condamnés à des peines allant entre 1 an et 2 ans de prison ferme ainsi que d’une amende de 500.000 dinars.

Par ailleurs, le tribunal a aussi condamné par contumace quatre fugitifs dans le cadre de cette affaire à 5 ans de prison ferme et à une amende de 2 millions de dinars. Les mis en cause non arrêtés par la police ont été quant à eux tous innocentés.

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