Escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan: appels internationaux à une "retenue maximale"

ALGER - La communauté internationale a appelé mercredi l'Inde et le Pakistan à la "retenue maximale", après l'escalade des tensions qui a viré à l'affrontement militaire entre les deux pays, faisant des morts et des blessés. La tension est montée d'un cran entre l'Inde et le Pakistan à la suite de l'attaque meurtrière de Pahalgam, dans la partie du Cachemire sous contrôle indien, qui a fait 26 morts le 22 avril. Les deux armées ont échangé des tirs d'artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire dans la nuit de mardi à mercredi, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l'attentat de Pahalgam. Suite à cet affrontement militaire, les réactions de la communauté internationale s'enchaînent. Le gouvernement algérien a exprimé ses "profonds regrets" ainsi que sa "réelle préoccupation" quant aux affrontements "tragiques" entre l'Inde et le Pakistan, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines. Dans le cadre du Conseil de sécurité, de même qu'à l'occasion des entretiens téléphoniques du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, avec ses homologues indien, Subrahmanyam Jaishankar, et pakistanais, Mohammad Ishaq Dar, l'Algérie a adressé "un appel pressant à la retenue, tout comme elle a appelé à faire primer la voie politique et diplomatique sur le recours à la force", a souligné le communiqué. L'Algérie "renouvelle cet appel avec d'autant plus d'insistance que le déclenchement des hostilités depuis la soirée d'hier est porteur de risques graves pour la paix et la sécurité de l'ensemble de la région". "La plus haute priorité de l'heure doit être accordée à la retenue, au calme et au sens de responsabilité pour renouer avec le dialogue qui, seul, pourra épargner à l'Inde et au Pakistan, ainsi qu'à leurs peuples les épreuves d'un conflit qu'ils peuvent et doivent surmonter", conclut le communiqué. De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé l'Inde et le Pakistan à faire preuve d'une "retenue maximale". Dans un message publié par son porte-parole, Guterres a exprimé sa "profonde préoccupation" face aux opérations militaires indiennes le long de la ligne de contrôle et de la frontière internationale avec le Pakistan". "Le monde ne saurait se permettre une confrontation militaire entre l'Inde et le Pakistan", a indiqué le message. En outre, le patron de l'ONU a, une nouvelle fois, condamné fermement l'attentat perpétré à Pahalgam le 22 avril. Le président américain, Donald Trump, a, quant à lui, dit espérer que les affrontements entre l'Inde et le Pakistan "s'arrêtent très rapidement". Son chef de la diplomatie, Marco Rubio, a engagé l'Inde et le Pakistan à "rouvrir un canal de discussion entre leurs dirigeants afin de désamorcer la situation et d'éviter une nouvelle escalade". La Commission européenne s'est aussi exprimée, invitant les deux pays à "prendre des mesures immédiates en vue d'une désescalade", a déclaré Anouar El Anouni, porte-parole de l'exécutif européen. Quant au gouvernement britannique, il s'est dit "prêt" à intervenir pour une "désescalade" entre les deux pays voisins. L'Inde et le Pakistan ont "un intérêt dans la stabilité régionale", a déclaré le ministre du Commerce britannique, Jonathan Reynolds sur la BBC. "Tout ce que nous pouvons faire en termes de dialogue, nous sommes prêts et en mesure de le faire", a-t-il assuré. Idem pour le gouvernement allemand, qui a demandé d'empêcher "toute escalade" et de "protéger les civils". Berlin, en contact avec les deux pays, a ouvert une cellule de crise pour "suivre la situation de près", a déclaré le ministère des Affaires étrangères. La Russie s'est dit, elle aussi, "profondément préoccupée par l'escalade de la confrontation militaire" entre les deux pays, exhortant les "parties à faire preuve de retenue pour éviter une détérioration supplémentaire" de la situation. L'Iran, qui a par ailleurs proposé sa médiation, a fait part de sa "profonde préoccupation face à l'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan". La Turquie a, elle, mis en garde contre le "risque de guerre totale" entre l'Inde et le Pakistan, tandis que la Chine s'est dit "préoccupée" par la nouvelle escalade des tensions entre ses deux voisins, qu'elle appelle à la "retenue et à éviter de prendre des mesures qui compliqueraient davantage la situation". Pékin s'est aussi dit prêt à jouer un "rôle constructif" dans l'apaisement des tensions entre les deux pays.

Mai 7, 2025 - 19:02
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Escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan: appels internationaux à une "retenue maximale"
Escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan: appels internationaux à une

ALGER - La communauté internationale a appelé mercredi l'Inde et le Pakistan à la "retenue maximale", après l'escalade des tensions qui a viré à l'affrontement militaire entre les deux pays, faisant des morts et des blessés.

La tension est montée d'un cran entre l'Inde et le Pakistan à la suite de l'attaque meurtrière de Pahalgam, dans la partie du Cachemire sous contrôle indien, qui a fait 26 morts le 22 avril.

Les deux armées ont échangé des tirs d'artillerie le long de leur frontière contestée au Cachemire dans la nuit de mardi à mercredi, après des frappes indiennes sur le sol pakistanais en représailles à l'attentat de Pahalgam.

Suite à cet affrontement militaire, les réactions de la communauté internationale s'enchaînent. Le gouvernement algérien a exprimé ses "profonds regrets" ainsi que sa "réelle préoccupation" quant aux affrontements "tragiques" entre l'Inde et le Pakistan, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines.

Dans le cadre du Conseil de sécurité, de même qu'à l'occasion des entretiens téléphoniques du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, avec ses homologues indien, Subrahmanyam Jaishankar, et pakistanais, Mohammad Ishaq Dar, l'Algérie a adressé "un appel pressant à la retenue, tout comme elle a appelé à faire primer la voie politique et diplomatique sur le recours à la force", a souligné le communiqué.

L'Algérie "renouvelle cet appel avec d'autant plus d'insistance que le déclenchement des hostilités depuis la soirée d'hier est porteur de risques graves pour la paix et la sécurité de l'ensemble de la région".

"La plus haute priorité de l'heure doit être accordée à la retenue, au calme et au sens de responsabilité pour renouer avec le dialogue qui, seul, pourra épargner à l'Inde et au Pakistan, ainsi qu'à leurs peuples les épreuves d'un conflit qu'ils peuvent et doivent surmonter", conclut le communiqué.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé l'Inde et le Pakistan à faire preuve d'une "retenue maximale". Dans un message publié par son porte-parole, Guterres a exprimé sa "profonde préoccupation" face aux opérations militaires indiennes le long de la ligne de contrôle et de la frontière internationale avec le Pakistan".

"Le monde ne saurait se permettre une confrontation militaire entre l'Inde et le Pakistan", a indiqué le message. En outre, le patron de l'ONU a, une nouvelle fois, condamné fermement l'attentat perpétré à Pahalgam le 22 avril.

Le président américain, Donald Trump, a, quant à lui, dit espérer que les affrontements entre l'Inde et le Pakistan "s'arrêtent très rapidement". Son chef de la diplomatie, Marco Rubio, a engagé l'Inde et le Pakistan à "rouvrir un canal de discussion entre leurs dirigeants afin de désamorcer la situation et d'éviter une nouvelle escalade".

La Commission européenne s'est aussi exprimée, invitant les deux pays à "prendre des mesures immédiates en vue d'une désescalade", a déclaré Anouar El Anouni, porte-parole de l'exécutif européen.

Quant au gouvernement britannique, il s'est dit "prêt" à intervenir pour une "désescalade" entre les deux pays voisins. L'Inde et le Pakistan ont "un intérêt dans la stabilité régionale", a déclaré le ministre du Commerce britannique, Jonathan Reynolds sur la BBC. "Tout ce que nous pouvons faire en termes de dialogue, nous sommes prêts et en mesure de le faire", a-t-il assuré.

Idem pour le gouvernement allemand, qui a demandé d'empêcher "toute escalade" et de "protéger les civils". Berlin, en contact avec les deux pays, a ouvert une cellule de crise pour "suivre la situation de près", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

La Russie s'est dit, elle aussi, "profondément préoccupée par l'escalade de la confrontation militaire" entre les deux pays, exhortant les "parties à faire preuve de retenue pour éviter une détérioration supplémentaire" de la situation.

L'Iran, qui a par ailleurs proposé sa médiation, a fait part de sa "profonde préoccupation face à l'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan".

La Turquie a, elle, mis en garde contre le "risque de guerre totale" entre l'Inde et le Pakistan, tandis que la Chine s'est dit "préoccupée" par la nouvelle escalade des tensions entre ses deux voisins, qu'elle appelle à la "retenue et à éviter de prendre des mesures qui compliqueraient davantage la situation".

Pékin s'est aussi dit prêt à jouer un "rôle constructif" dans l'apaisement des tensions entre les deux pays.