Pourquoi l’Occident n’a pas le droit moral d’imposer sa vision sur la réforme du Conseil de sécurité
Par Houari A. – Un des objectifs prioritaires que l’Algérie s’est fixé, une coopération active avec les Etats du Sud... L’article Pourquoi l’Occident n’a pas le droit moral d’imposer sa vision sur la réforme du Conseil de sécurité est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Par Houari A. – Un des objectifs prioritaires que l’Algérie s’est fixé, une coopération active avec les Etats du Sud Global, la Chine et la Russie, dans le cadre de la réalisation du Consensus d’Ezulwini sur la réforme de l’Organisation des Nations unies, prévoyant l’obtention par le continent africain d’au moins deux sièges au Conseil de sécurité. Cet objectif a été mis en exergue par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Magramane, qui a indiqué, en août 2024, à New York, que le Conseil de sécurité «a besoin de voix africaines», appelant à «une réforme qui lui permette de s’en tenir davantage à son rôle, conformément à la Charte des Nations unies».
L’Algérie milite également pour une réforme qui «doit englober les méthodes de travail et l’usage du droit de veto», une demande partagée par l’ensemble des pays du continent et justifiée par le fait que même dans les cas où la force du plaidoyer de l’Afrique est renforcée par une approche coordonnée, celle-ci peut facilement être contrecarrée par l’utilisation du veto.
L’Afrique représente 54 des 193 membres des Nations unies. Le continent compte 1,3 milliard d’habitants, accueille la majorité des opérations de paix de l’ONU et compte 4 des 10 principaux pays contributeurs de Casques bleus, a résumé le président de l’Assemblée générale. Fort de ce constat, il est tout simplement inacceptable, selon lui, que l’Afrique continue d’être manifestement sous-représentée au sein du Conseil de sécurité. Cela porte atteinte aux principes d’équité et d’inclusion et va à l’encontre du principe de l’égalité souveraine des Etats, a-t-il indiqué, exhortant à une réforme urgente de cette institution afin de refléter le monde tel qu’il est aujourd’hui et non tel qu’il était il y a près de 80 ans.
D’aucuns estiment, dans ce sillage, qu’il faut éviter l’élargissement du Conseil de sécurité à des candidatures occidentales, notamment européennes qui comptent déjà deux membres permanents au sein du Conseil de sécurité. «L’approche de Moscou à la réforme de l’ONU et du Conseil de sécurité est constructive et répond aux tendances nouvelles portées par l’établissement d’un monde multipolaire, basé sur les principes de justice et d’égalité», indiquent des sources proches du dossier.
Ces sources soulignent qu’a contrario, «le scénario américain de la réforme du Conseil de sécurité, qui intègre une exigence liée aux contributions financières des Etats candidats au budget de l’organisation vise à maintenir et à pérenniser l’hégémonie anglo-saxonne sur le monde, contrairement au principe de la multipolarité».
«Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont perdu toute crédibilité à cause de leur attitude belliqueuse et leur propension à exacerber les tensions et à encourager les conflits armés, en incitant le régime de Kiev à l’escalade et en encourageant le massacre des Palestiniens par l’armée israélienne», notent ces sources. «Aussi, font-elles remarquer, les Occidentaux n’ont pas de droit moral d’imposer à la communauté internationale leur approche dans la réforme des institutions et les mécanismes de l’ONU».
«Les candidatures de l’Allemagne et du Japon à l’adhésion au Conseil de sécurité sont illégitimes», relèvent ces sources, ces Etats ayant, par ailleurs, refusé de soutenir la résolution sur la lutte contre la glorification du nazisme et la discrimination raciale.
H. A.
L’article Pourquoi l’Occident n’a pas le droit moral d’imposer sa vision sur la réforme du Conseil de sécurité est apparu en premier sur Algérie Patriotique.