Quelques jours après l’apaisement : Grave dérapage français

Moins de deux semaines après un fragile apaisement, une nouvelle crise vient d’éclater entre l’Algérie et la France, et ce après l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France. Une arrestation survenue dans le cadre d’une enquête sur un supposé enlèvement d’un youtubeur Boukhors, dénommé Amir DZ, connu pour ses frasques et ses agissements propagandistes contre […] The post Quelques jours après l’apaisement : Grave dérapage français appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 13, 2025 - 20:08
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Quelques jours après l’apaisement : Grave dérapage français

Moins de deux semaines après un fragile apaisement, une nouvelle crise vient d’éclater entre l’Algérie et la France, et ce après l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France. Une arrestation survenue dans le cadre d’une enquête sur un supposé enlèvement d’un youtubeur Boukhors, dénommé Amir DZ, connu pour ses frasques et ses agissements propagandistes contre l’Etat algérien et ses institutions.

Il s’agit d’une arrestation arbitraire d’un fonctionnaire au statut diplomatique, foulant les règles les plus élémentaires des conventions consulaires qui lient les deux pays.  

Curieusement, cette affaire a surgi maintenant, au moment où la tension entre l’Algérie et la France a baissé d’un cran, acté à l’issue d’un appel téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron le 31 mars dernier, alors que ce présumé enlèvement s’est déroulé il y a un an.

Pourquoi cette affaire est sortie maintenant des tiroirs de l’administration policière et judiciaire française ? Pour quels objectifs et qui sont ces commanditaires qui ne cessent de faire du chantage et de chercher une épreuve de force avec l’Etat algérien ? Car cette affaire a été du pain béni pour les milieux de l’extrême droite française et leurs médias, lesquels n’ont pas hésité à torpiller davantage toute entente entre les deux pays, exacerbant encore plus les relations diplomatiques. L’arrestation a été un prétexte pour porter de graves accusations contre l’Etat algérien de la part de cette mouvance à l’idéologie raciste, xénophobe, nostalgique de l’Algérie française.

La réaction d’Alger a été immédiate. Ce samedi l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.

Il a été reçu par Lounès Magramane, le SG de ce département, qui lui a transmis les protestations de l’Algérie suite à l’arrestation de l’agent consulaire, exigeant sa libération et accusant des parties politiques, tapies au sein même de l’Etat français, de provoquer une nouvelle crise et d’attiser ainsi les tensions entre les deux pays.

En plus de cette protestation, Alger a fermement rejeté, tant sur la forme que sur le fond, les motifs invoqués par le parquet antiterroriste français, à l’appui de sa décision de mettre en détention provisoire son agent consulaire. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères rappelle que sur le plan de la forme, « l’agent consulaire a été arrêté en pleine voie publique puis placé en garde à vue sans notification par le canal diplomatique et en flagrante contravention aux immunités et privilèges rattachés à ses fonctions près le Consulat d’Algérie à Créteil, ainsi qu’à la pratique prévalant en la matière entre l’Algérie et la France.

Sur le fond, l’Algérie retient surtout « la fragilité et l’inconsistance de l’argumentaire vermoulu et farfelu invoqué par les services de sécurité du ministère de l’Intérieur français durant les auditions, laquelle appuie cette cabale judiciaire inadmissible sur le seul fait que le téléphone mobile de l’agent consulaire inculpé aurait borné autour de l’adresse du domicile de l’énergumène Amir Boukhors ».

Il s’agit bien d’un tournant judiciaire, inédit dans les annales des relations algéro-françaises, qui n’est pas le fruit du hasard, du moment qu’il intervient dans une conjoncture spéciale, visant à stopper et à détruire tout processus de relance des relations bilatérales entre les deux pays.

Le fait que les services sous la coupe du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, champion de la politique agressive et provocatrice contre l’Algérie et auteur de basses besognes, sont derrière cette cabale prouve, une fois de plus, l’énorme déphasage au sein de l’establishment français.

Des forces négativistes ont donc voulu, à travers cette collusion, porter un coup dur à la réanimation des relations bilatérales, car n’ayant ni la bonne foi ni la sincérité pour la mise en place d’un climat serein. 

C’est un tournant, aussi malheureux que malvenu, qui arrive presque quelques jours après la visite du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, à Alger, durant laquelle les deux pays ont relancé leur coopération dans tous les domaines, mettant fin à cette crise inédite.

Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères est encore plus explicite quand il souligne que « nous ne pouvons-nous empêcher d’être surpris sur le choix cynique fait par les fossoyeurs de la normalisation des relations bilatérales concernant le nervi utilisé comme levain de cette nouvelle action préméditée ».

« L’empressement balourd à utiliser ce voyou comme nouvel étendard de la faconde anti-algérienne qui anime ses instigateurs contraste avec la passivité longtemps affichée dans le traitement des demandes d’extradition émises par les autorités algériennes à l’encontre de cet activiste subversif et lié à des organisations terroristes », précise encore le texte.

Il est désormais clair que ce dérapage inadmissible et inqualifiable va causer un grand dommage aux relations algéro-françaises et ne contribuera pas à l’apaisement ou à un retour à des rapports sereins et raisonnables. Et tout en veillant à assumer pleinement et résolument la protection de son agent consulaire, Alger n’a pas l’intention de laisser cette situation sans conséquences.

 

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