Réduction de l’âge de la retraite pour les enseignants : Les précisions de Bentaleb

Le projet de loi visant à baisser l’âge de la retraite dans le secteur de l’éducation a pour objectif de permettre aux enseignants des trois niveaux d’enseignement, ainsi qu’aux corps de l’inspection, aux surveillants généraux et aux directeurs des établissements scolaires de bénéficier d’un départ anticipé avant l’âge légal. C’est ce qu’a précisé le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb.

Ce projet s’inscrit dans la droite ligne des engagements pris par le président de la République. Il avait été évoqué pour la première fois lors du Conseil des ministres du 22 décembre 2024, puis confirmé le 9 février et le 20 avril 2025. À chaque occasion, le chef de l’État avait exprimé sa volonté de soulager les enseignants en fin de carrière et de reconnaître l’importance de leur rôle dans la société.

Le ministre, qui s’est exprimé mercredi devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale, a souligné que ce texte reflète la considération de l’État envers les enseignants, en leur offrant la possibilité d’une retraite anticipée sur demande, dans un cadre responsable et souple. La mesure concerne aussi bien les enseignants du primaire, du moyen et du secondaire ainsi que les inspecteurs, surveillants généraux et directeurs.

Fayçal Bentaleb a tenu à préciser que cette disposition « donne aux concernés la liberté de choisir entre poursuivre leur carrière ou partir à la retraite, dans un esprit de responsabilité, en adéquation avec la noblesse de la profession enseignante et son rôle fondamental dans la construction de la société ».

Le gouvernement a officiellement validé la réduction de l’âge de la retraite pour les enseignants du secteur public. Une décision qui fera date dans l’histoire du système éducatif. Désormais, les hommes pourront partir à la retraite dès 57 ans, soit trois ans avant l’âge légal de départ fixé à 60 ans. Les femmes, quant à elles, pourront en bénéficier à partir de 52 ans, soit également trois ans avant l’âge légal actuellement fixé à 55 ans.

La nouvelle disposition précise toutefois que cette réduction d’âge ne peut être cumulée avec d’autres dérogations prévues par la loi, notamment celles relatives à l’éducation des enfants mentionnées dans l’article 8 de la loi sur les retraites. Chaque enseignant devra donc opter pour un seul dispositif de départ anticipé.

Pour de nombreux syndicats et observateurs, cette décision constitue un acquis majeur pour la famille éducative, régulièrement confrontée à la fatigue professionnelle et à des conditions de travail éprouvantes. Elle pourrait également ouvrir la voie à une gestion plus dynamique des ressources humaines dans l’enseignement, avec un renouvellement attendu des effectifs.

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