Réfugiés
L’Organisation des Nations unies, dont les sous-organismes produisent à longueur d’années des rapports interminables, qui n’ont trop souvent aucun impact et aucune utilité réelle dans les questions internationales, continuent à «alerter» sur les dérives du régime taliban en Afghanistan, sans toutefois apporter le moindre début de solution. Après les multiples avertissements ces dernières années concernant […]

L’Organisation des Nations unies, dont les sous-organismes produisent à longueur d’années des rapports interminables, qui n’ont trop souvent aucun impact et aucune utilité réelle dans les questions internationales, continuent à «alerter» sur les dérives du régime taliban en Afghanistan, sans toutefois apporter le moindre début de solution. Après les multiples avertissements ces dernières années concernant le traitement des femmes dans le pays fondamentaliste, qui n’ont mené à aucun changement, la moitié de la population afghane étant traitée de façon toujours plus inhumaine, aujourd’hui, l’ONU alerte sur des «violations graves» des droits humains commises par les autorités talibanes contre des Afghans de retour dans leur pays. Le flot d’Afghans expulsés par l’Iran et le Pakistan pourrait atteindre 3 millions en fin d’année. Ces «violations graves» des droits humains «comprennent des cas de torture, de maltraitance, d’arrestation et de détention arbitraire», ont rapporté la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, dans un rapport commun. D’après ces agences onusiennes, ces violations ont été commises contre des Afghans «en fonction de leur profil» et ont ciblé des femmes, des employés de médias et des membres de la société civile, mais aussi des individus affiliés à la République tombée en 2021 et à ses forces de sécurité, malgré l’amnistie dont les talibans assurent qu’ils bénéficient. «Renvoyer chez eux des individus qui y risquent d’être persécutés, torturés ou d’y subir un traitement ou des punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, des disparitions forcées ou d’autres préjudices irréparables, est une violation du principe de non-refoulement et une entorse grave au droit international», ont dénoncé la Manua et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Depuis 2023 et le début de vastes campagnes d’expulsion lancées par l’Iran et le Pakistan, des millions d’Afghans sont rentrés dans leur pays. Pour la seule année 2025, plus d’1,6 million de personnes ont regagné le territoire afghan, en écrasante majorité en provenance d’Iran. Le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) a récemment estimé qu’ils pourraient être trois millions au total d’ici la fin de l’année, à rentrer dans un pays confronté à une grave crise humanitaire. Ces arrivées massives ne feront également qu’aggraver une misère noire qui accable le pays en en faisant l’un des plus pauvres de la planète. Les avertissements de l’ONU, eux, ne changeront pas grand-chose à la situation, comme c’est déjà le cas en Ukraine, au Congo, au Proche-Orient et tant d’autres régions en guerre ou en violation du droit international aujourd’hui.