Sabri Boukadoum : «Nous restons ouverts au dialogue avec les Etats-Unis»
Par Mohamed K. – «Nous continuerons à dialoguer avec la nouvelle administration américaine», a affirmé l’ambassadeur d’Algérie à Washington, qui... L’article Sabri Boukadoum : «Nous restons ouverts au dialogue avec les Etats-Unis» est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
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Par Mohamed K. – «Nous continuerons à dialoguer avec la nouvelle administration américaine», a affirmé l’ambassadeur d’Algérie à Washington, qui a rappelé qu’«il y a déjà eu des appels entre le nouveau secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, et notre ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf». «J’ai eu de multiples discussions avec la nouvelle administration concernant la coopération actuelle et future. Nous restons ouverts et optimistes. Notre objectif est de renforcer les relations bilatérales et de contribuer à la sécurité mondiale», a poursuivi Sabri Boukadoum dans un entretien au média britannique Business Focus.
«L’Algérie est profondément engagée auprès de l’ONU et du Conseil de sécurité depuis de nombreuses années. Notre approche ne consiste pas à promouvoir les intérêts strictement algériens, mais plutôt à plaider en faveur de la stabilité et de la paix dans le monde», a expliqué l’ambassadeur. «Nous avons été élus au Conseil de sécurité avec le soutien de l’Afrique, du monde arabe et du monde islamique, et nous prenons cette responsabilité au sérieux», a-t-il ajouté, en indiquant que la présence de l’Algérie au Conseil de sécurité lui donne «un plus grand pouvoir de négociation avec les cinq membres permanents sur des questions cruciales».
S’agissant des priorités inscrites dans les relations entre Alger et Washington, Sabri Boukadoum a rappelé que «nous avons récemment signé un protocole d’accord avec le ministère américain de la Défense par l’intermédiaire de sa branche africaine, Africom». «Cet accord, a-t-il souligné, ouvre de nouvelles voies de coopération». «Nous entretenions déjà une forte collaboration, notamment dans les opérations de recherche et de sauvetage et le partage de renseignements, mais notre partenariat s’étend également à la sécurité au Sahel», a-t-il ajouté.
«Sur le plan économique, les investissements américains en Algérie augmentent, notamment dans le secteur de l’énergie. Les Etats-Unis sont un partenaire clé de l’industrie énergétique algérienne depuis plus de 60 ans, et nous assistons désormais à une diversification, au-delà de l’énergie, dans des secteurs tels que l’agriculture et les énergies renouvelables», a encore indiqué l’ancien ministre des Affaires étrangères, qui a précisé que l’Algérie «a des engagements en cours dans divers domaines» et que «notre calendrier est chargé et nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs stratégiques».
«L’Algérie est une terre d’opportunités en raison de son vaste territoire, c’est le plus grand pays d’Afrique, du monde arabe et de la région méditerranéenne. Nous avons une population jeune, des ressources naturelles abondantes et un large éventail d’opportunités d’investissement», a plaidé l’ambassadeur d’Algérie à Washington, en insistant sur le fait que bien que l’énergie reste au premier rang des priorités d’investissement en Algérie, l’agriculture est également un secteur en pleine croissance. «L’un des défis auxquels nous sommes confrontés, a-t-il poursuivi, est que l’Algérie n’est pas largement reconnue comme une destination d’investissement clé, en partie à cause de l’impact du terrorisme dans les années 1990». «Cependant, a-t-il assuré, l’Algérie est désormais un pays sûr et nous assistons à une augmentation du tourisme».
«Outre l’énergie et l’agriculture, il existe d’importantes opportunités d’investissement dans le secteur minier, notamment dans le Sahara et dans le nord de l’Algérie. De nombreux investisseurs influents et fortunés s’intéressent au pays», a encore affirmé Sabri Boukadoum, qui a mis en exergue le fait que, d’un point de vue culturel, l’Algérie soit un «joyau caché». «Que vous soyez musulman ou catholique, vous trouverez l’histoire de l’Algérie fascinante. Peu de gens savent que l’Algérie compte des centaines de sites historiques, notamment des ruines romaines, deuxièmes en nombre après l’Italie. Saint Augustin, l’une des figures fondatrices de l’Eglise catholique, était algérien», a-t-il développé.
«Sur le plan économique, l’Algérie a toujours été un partenaire commercial majeur des Etats-Unis. Il y a 15 à 20 ans, les Etats-Unis étaient notre premier partenaire commercial, avec des volumes d’échanges annuels de 18 à 20 milliards de dollars. Si la production énergétique nationale américaine a modifié la balance commerciale, le pétrole algérien reste très prisé en raison de sa faible teneur en soufre et de sa qualité supérieure, qui lui vaut une prime de 2 à 3 dollars par baril», a encore souligné l’ancien Premier ministre, qui a mis en avant l’intérêt porté pour les énergies renouvelables. «Avec 330 jours de soleil par an, le Sahara offre un potentiel important pour l’énergie solaire. Nous investissons également dans l’hydrogène comme carburant du futur et étudions l’extraction de minéraux de terres rares», a-t-il fait savoir.
«Par-dessus tout, l’Algérie a toujours respecté ses engagements en matière de sécurité énergétique. Même dans les périodes difficiles, nous n’avons jamais manqué à nos engagements en matière d’approvisionnement auprès de nos partenaires. Alors que la demande d’énergie algérienne augmente, nous restons déterminés à fournir des ressources fiables et durables à l’Europe et au-delà», a rassuré Sabri Boukadoum.
M. K.
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