Traitement de l’Alzheimer et du diabète : Une étude algérienne pourrait révolutionner le monde médical

Des chercheurs algériens viennent de publier une étude concernant le potentiel thérapeutique de certaines espèces végétales, très répandues au Maghreb et notamment en Algérie. L’étude, soutenue par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l’Enseignement supérieur, a été publiée par la très respectable plateforme ScienceDirect. Il s’agit des feuilles de figuier, d’olivier, de lentisque pistachier et de jujubier, qui, selon les chercheurs, présenteraient des vertus médicinales efficaces contre la maladie d’Alzheimer et le diabète de type II. Les recherches se poursuivent toujours sous la direction d’une équipe déterminée à révolutionner le monde médical avec une découverte, qui pourrait soulager des dizaines de millions de personnes, en Algérie et ailleurs, mais gare aux influences néfastes du « Big pharma », dont le lobbying sur les gouvernements continue d’empêcher la recherche médicale de se soustraire au diktat des laboratoires pharmaceutiques dominants. La piste explorée par une équipe de scientifiques algériens a-t-elle une chance, minime soit-elle, d’aboutir ? Rien n’est plus sûr, mais cela dépendra dans une certaine mesure sur la qualité du soutien qu’elle aura de part de l’Etat algérien. Les feuilles de figuier (Ficus carica), d’olivier (Olea europaea), de lentisque pistachier (Pistacia atlantica), et de jujubier sauvage – (Zizyphus lotus), cueillies dans la région de Laghouat, entre septembre et novembre 2022, vont-elles délivrer quelques 60 millions à travers le monde de cette maladie d’Alzheimer, que l’on dit neurodégénérative et incurable ? En Algérie, on n’a pas de statistiques fiables sur le nombre des personnes atteintes de cette maladie, mais en ce qui concerne la prévalence du diabète, on sait qu’il continue d’augmenter « pour atteindre 14,4 % de la population entre 18 et 69 ans, soient environ 4 millions de personnes atteintes », selon des chiffres de 2018. Selon l’étude, les feuilles des quatre plantes comestibles du terroir algérien ont révélé des activités antioxydantes, antidiabétiques et neuroprotectrices. Elles ont été extraites à l’alcool méthylique avant d’être analysées via la technique HPLC-DAD, afin d’identifier les composés bioactifs à l’échelle moléculaire. Le lentisque affiche une teneur exceptionnelle de composés antioxydants, avec plus de 980 mg d’épicatéchine et près de 500 mg de catéchine pour un gramme d’extrait. Les feuilles de jujubier sauvage se distinguent par leur capacité à inhiber une enzyme-clé dans la progression de la maladie d’Alzheimer. Les feuilles d’olivier concentrent un composé reconnu pour ses effets protecteurs contre l’hyperglycémie, l’oleuropéine, à hauteur de 335,5 mg/g. « Olea Europaea a montré une activité inhibitrice marquée sur l’enzyme alpha-glucosidase, impliquée dans la digestion des sucres, ce qui suggère un effet préventif contre le diabète », notent les auteurs. D’après l’étude, les résultats confirment que des flavonoïdes et des acides phénoliques de ces plantes se lient aux enzymes responsables de la dégradation de l’acétylcholine dans l’Alzheimer et des glucides dans le diabète. Les chercheurs algériens affirment que ces résultats « soulignent l’intérêt thérapeutique des plantes algériennes en tant que sources naturelles d’antioxydants, d’inhibiteurs enzymatiques et d’agents antidiabétiques ». Exploiter ces plantes médicinales serait donc une piste prometteuse pour le développement de traitements à base de ressources locales contre deux des maladies du siècle. « Des études futures permettront de valider leur efficacité clinique et leur potentiel pharmaceutique par le biais d’isolements et d’expériences in vivo », conclut l’étude.

Synthèse M.M

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