Vandalisme à l’école : La Forem lance une campagne nationale
« Notre école est notre maison, sa propreté est notre responsabilité », tel est le slogan porteur d’une initiative éducative lancée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). Cette proposition, portée par son président, le professeur Mostefa Khiati, vise à lutter contre un phénomène récurrent […] The post Vandalisme à l’école : La Forem lance une campagne nationale appeared first on Le Jeune Indépendant.

« Notre école est notre maison, sa propreté est notre responsabilité », tel est le slogan porteur d’une initiative éducative lancée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). Cette proposition, portée par son président, le professeur Mostefa Khiati, vise à lutter contre un phénomène récurrent dans les établissements scolaires, qui est le vandalisme perpétré par certains élèves à la fin de chaque année scolaire.
Manuels brûlés, mobiliers dégradés, murs tagués, ces actes, souvent observés dans les collèges et les lycées, sont interprétés par la Forem non pas uniquement comme des gestes de destruction, mais aussi comme une forme silencieuse d’expression. Une manière détournée pour ces jeunes de réclamer de l’attention, de manifester un mal-être face à une routine pesante ou à une pression psychologique omniprésente tout au long de l’année. Convaincue de sa mission au service de la communauté et attentive aux signaux exprimés par les élèves à travers certaines incivilités, la réponse de la Forem ne se veut ni répressive ni moralisatrice. Au contraire, elle s’inscrit dans une approche pédagogique et communautaire.
La Fondation propose, à cet effet, une initiative éducative visant à aborder ces comportements de manière pédagogique et collective, en mobilisant l’ensemble de la famille éducative. Il s’agit notamment d’organiser, en fin d’année scolaire, des célébrations officielles dans toutes les écoles, avec la participation inclusive des élèves et de leurs parents, en coordination avec les associations ou directement avec les familles. Chaque élève sera invité, par l’intermédiaire de ses enseignants, à apporter des gâteaux et boissons traditionnelles selon ses moyens, et un groupe par classe sera chargé de coordonner l’organisation. Les représentants des classes, en concertation avec leurs camarades, adresseront des mots de remerciement aux enseignants et aux responsables scolaires pour saluer leur engagement.
Les élèves seront aussi encouragés à rédiger des messages positifs autour de la science et de l’éducation, à partager des poèmes ou histoires humoristiques pour instaurer une ambiance joyeuse. Un prix symbolique du « meilleur enseignant de l’année » sera également désigné par les élèves de chaque niveau, afin de promouvoir une culture de reconnaissance. Lors de la cérémonie, les directeurs devront organiser la remise de certificats d’appréciation entre élèves de manière aléatoire, pour renforcer les liens d’amitié sans discrimination. Enfin, des distinctions seront attribuées à la classe la plus propre, à l’élève le plus discipliné, et à la meilleure initiative éducative, culturelle ou scientifique, afin de valoriser l’engagement et le comportement exemplaire.
Au-delà de la fête, l’après-célébration revêt une importance particulière. La Forem insiste sur l’organisation d’une campagne de nettoyage collective, rassemblant élèves, enseignants, administrateurs, ouvriers et même parents. L’objectif est de créer un attachement à l’établissement et développer un sentiment de responsabilité collective.
Enfin, pour marquer positivement chaque rentrée scolaire, la Forem suggère d’accueillir les élèves avec des fleurs et de petits cadeaux, en associant élèves et parents à l’organisation de cette réception. Avec cette initiative, la Forem ambitionne de transformer les moments de tension en opportunités éducatives et festives, tout en insufflant une culture de respect et de gratitude au sein des écoles algériennes. Il faut souligner que ces comportements, qui nuisent à l’image de l’école algérienne, ont fait réagir le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, qui a avait lancé un appel à la mobilisation de la société civile pour soutenir l’école dans son rôle éducatif et citoyen, qualifiant ces comportements d’« étrangers à l’école algérienne ».
Le ministre rappelle que ces comportements ne sont pas sans conséquence, comme la dégradation des espaces éducatifs, l’incitation à l’irrespect et la perte de repères pour les plus jeunes. « Il est impératif de préserver la dignité des institutions scolaires et de promouvoir une image positive de l’éducation dans notre pays », avait insisté Saâdaoui, appelant les élèves et leurs familles à faire preuve de civisme. Il a notamment encouragé la remise des cahiers usagés aux établissements, en lieu et place de leur destruction publique.
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